Le Parlement européen veut interdire les groupes néofascistes – EURACTIV.fr

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Face à la recrudescence de la xénophobie en Europe, les eurodéputés veulent une action ferme contre les groupes néofascistes et néonazis, qui bénéficient aujourd’hui d’une certaine latitude dans plusieurs pays.

La xénophobie est alimentée par des groupes néofascistes et néonazis en Europe, qu’il faut interdire de toute urgence, a réclamé le Parlement européen le 25 octobre.

Les eurodéputés ont adopté une résolution qui condamne la hausse du nombre d’incidents liés à la haine et l’intolérance en Europe. Et appellent à l’action contre les groupuscules d’extrême droite qui entretiennent la montée de la xénophobie.

Selon la résolution adoptée par 355 voix pour 90 contre et 39 abstentions, « l’absence d’actions résolues contre les groupes néofascistes et néonazis a permis la montée actuelle de la xénophobie en Europe ».

Les eurodéputés ont notamment pointé du doigt la multiplication des attaques graves motivées par la xénophobie, des attentats de 2011 en Norvège, à l’assassinat de la députée britannique Jo Cox ou encore à la récente attaque par des groupuscules fascistes en Italie contre l’eurodéputée Eleonora Forenza.

Une certaine impunité

La résolution demande entre autres aux États membres de condamner et sanctionner avec la plus grande fermeté les crimes de haine, les discours de haine et surtout d’interdire les groupes néofascistes et néonazis ou toute autre fondation ou association exaltant ou glorifiant le nazisme et le fascisme.

Autre levier d’action préconisé par les élus européen, la lutte contre le discours de haine sur Internet, principal vecteur de diffusion des discours racistes, fascistes ou xénophobes.

La Roumanie souhaite que l’UE débatte de la montée de la xénophobie

Les dirigeants européens doivent mener un débat politique de haut niveau sur la montée de la xénophobie et des comportements anti-Européens qui menacent l’intégration, a déclaré le premier ministre roumain, Mihai R?zvan Ungureanu, lors de sa première visite officielle à Bruxelles hier (15 mars).

« Il y a urgence à dénoncer ces mouvements qui ne sont en aucun cas admissibles dans nos démocraties. Du meurtre de Jo Cox par une personne d’extrême droite à l’Italien ayant tiré sur six migrants lors d’une attaque à caractère raciste, en passant par les agressions homophobes en France, ces faits inacceptables se multiplient », a pointé du doigt la vice-présidente du Parlement européen, Sylvie Guillaume.

L’élue socialiste française a particulièrement pointé du doigt Génération Identitaire, un groupe d’extrême droite responsable de plusieurs actions coup-de-poing contre les réfugiés ces derniers mois, notamment en France.

Génération Identitaire

En avril 2018, une poignée de militants venus de différents pays européens avait érigé une frontière symbolique au col de l’Echelle dans les Alpes, un passage pour les migrants voulant rallier la France depuis l’Italie.

En octobre, le groupuscule d’extrême droite envahit le siège de SOS Méditerranée à Marseille, l’ONG qui finance le sauvetage en mer des migrants à bord de l’emblématique navire Aquarius.

« Nous condamnons avec force l’inaction de la France face à un groupuscule comme Génération Identitaire, malgré nos demandes répétées de dissolution. Nous souhaitons que le nouveau ministre de l’Intérieur s’engage sur une autre voie que son prédécesseur. Ces groupes sont des dangers pour les citoyens et nos démocraties ! », a martelé Sylvie Guillaume.

Dans son dernier rapport  publié en mars, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a estimé que le niveau  du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie en France était « extrêmement préoccupant ».

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