L’agriculture urbaine, un outil de résilience climatique – EURACTIV.fr

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Loin d’être anecdotique, l’agriculture urbaine représente une solution importante face au réchauffement climatique et à l’insécurité alimentaire. À condition d’éviter les technologies high-tech. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.

Après l’agriculture des champs, l’agriculture des villes. Sur des toitures, dans des parkings, des usines désaffectées, des containers, des jardins urbains, à vocation commerciale, au sein d’un jardin partagé, low-tech ou high-tech… Polymorphe, le phénomène n’a plus rien d’anecdotique au regard des chiffres. C’est ce que confirme l’avis voté le 12 juin par le Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Déjà 300 grands projets à vocation marchande en France selon l’AFAUP. Avec le potentiel, au niveau national, de nourrir entre 3 et 15% de la population d’une agglomération, selon AgroParisTech.  Et même 10% à Paris, confirment Christine Aubry et Anne-Cécile de l’équipe agricultures urbaines à l’unité de recherche SAD-APT Inra-AgroParisTech.

Parmi les projets emblématiques en France, la microferme Cocagne, de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), cultive des fruits et légumes en agriculture biologique et en espaces urbains. Elle a aussi créé une plate-forme logistique avec des agriculteurs bio en plein champ autour de la marque « Terre de Gohelle ». Insertion de personnes en difficultés, cours de jardinage et de cuisine et monnaie locale complémentaire sont aussi au programme.

Du bon et du moins bon

«Il est nécessaire d’encourager politiquement et financièrement les projets d’agriculture urbaine qui remplissent des fonctions environnementales, alimentaires et sociétales», explique Pascal Mayol, co-rapporteur de l’avis et membre du conseil scientifique de FNH. On ne compte plus les atouts de ces cultures des villes. Elles forment un rempart contre l’artificialisation, accroissent la végétalisation, limitent l’effet d’îlot de chaleur urbain, réduisent les importations alimentaires, participent à la rétention d’eau et à l’absorption de déchets, reconnectent les habitants avec la nature et renforcent leur entraide.

À condition toutefois de ne pas verser dans la high-tech, à l’instar de start-up comme l’allemande inFarm qui a planté ses graines dans un entrepôt de Nanterre (Hauts-de-Seine).  «Certains projets productivistes de cultures en intérieur ne permettent pas de végétaliser la ville, sont fortement énergivores et ne respectent pas la saisonnalité. À ce titre ils présentent peu d’intérêt pour la résilience urbaine face au réchauffement climatique et ne doivent pas bénéficier de soutiens publics», précise Pascal Mayol.

Dans un autre genre, l’association des Incroyables comestibles, un projet non marchand, invite tout citoyen à planter, entretenir et partager les récoltes d’espèces comestibles. Dans le monde entier !

Au nom des services rendus

Au contraire, le Cese préconise de rémunérer les projets durables pour leurs services rendus l’environnement et à la population ainsi que de favoriser la mise à disposition de terrains. Autres recommandations : ces projets devraient faire l’objet de baux spécifiques (réforme du statut de fermage qui ne prévoit pas de durée minimale pour les petites parcelles), de conventions-types avec les collectivités, et une prise en compte systématique dans la construction de tout nouveau bâtiment commercial, industriel et administratif. Autant de mesures favorables à l’épanouissement de l’agriculture en ville.

Gare aux pollutions

Polluants atmosphériques obligent, les projets d’agriculture urbaine doivent être attentifs à leur localisation. Il est recommandé de s’élever de 2 à 10 mètres par rapport à la route, et d’être séparé d’au moins 500 mètres des grandes avenues et de 100 m des rues passantes.

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https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/lagriculture-urbaine-un-outil-de-resilience-climatique/