[ad_1]
Le président français a lourdement insisté sur la Russie durant son discours annuel aux ambassadeurs, le 27 août. « L’Europe disparaîtra » si elle échoue à refonder sa stratégie, notamment par rapport à la Russie, a-t-il prédit.
Estimant que les États-Unis et la Russie ainsi que la Chine se livrent à une lutte pour la puissance, Emmanuel Macron a souligné que l’Europe pouvait soit décider d’être « alliés minoritaires de l’un ou l’autre, soit prendre sa part du jeu ».
« On ne peut pas refonder l’Europe sans retisser un lien avec la Russie, sans quoi la Russie se rapprochera d’autres puissances », a-t-il martelé, quelques jours après avoir accueilli Vladimir Poutine au fort de Brégançon, une invitation dénoncée comme inutile par certains observateurs.
Jouer la confiance
« Certains de nos alliés nous pousseront toujours vers plus de sanctions, mais ce n’est pas notre intérêt. Nous devons construire une architecture de confiance en Europe », a-t-il insisté.
« La Russie a le PIB de l’Espagne et une démographie déclinante. Est-ce que vous pensez qu’on peut durer comme ça ? Il faut offrir une option stratégique à ce pays qui va immanquablement se poser », a-t-il martelé.
Lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, il lui avait été reproché de ne pas avoir fait bouger les lignes du dirigeant russe sur le principal sujet de discorde avec l’Europe : l’Ukraine.
Une réunion internationale a néanmoins été convenue pour le mois de septembre : les pays du G7 ont acté que la France et l’Allemagne « organiseront un sommet en format Normandie dans les prochaines semaines afin d’obtenir des résultats concrets ».
Mais les observateurs sont peu optimistes sur les perspectives ouvertes par une telle rencontre
Souveraineté européenne
Il a aussi largement insisté sur la nécessité de reconstruire la souveraineté européenne, un terme qui lui est cher.
Le président français estime que le souverainisme est un joli mot, qu’il ne faut pas laisser aux extrêmes
« Nous sommes le marché le plus ouvert, mais aussi le plus naïf », a-t-il regretté, appelant de ses vœux une stratégie industrielle qui soit compatible avec les objectifs climatiques de l’UE.
Au rang des succès obtenus après un peu plus d’un an au pouvoir, le président a notamment cité le sujet de la défense, avec l’initiative européenne de défense. « C’était un interdit, nous avons énormément avancé récemment », a-t-il rappelé, soulignant le fait que la Finlande comme l’Estonie et la Grèce voulaient en faire partie, alors que ces pays étaient hostiles au sujet de mettre en commun des forces en matière de défense.
[ad_2]
https://www.euractiv.fr/section/politique/news/la-russie-une-priorite-francaise/