La possible exclusion d’Orban sème la panique au PPE – EURACTIV.fr

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Le président du parti slovène de centre droit SDS a appelé le parti populaire européen à annuler le vote sur l’exclusion de Viktor Orbán pour ne pas diviser le groupe politique à la veille des élections européennes.

« M. le Président Daul, chers collègues, il faut que vous fassiez tout pour éviter de diviser la famille du PPE à la veille de la campagne pour les élections européennes. Annulez le vote ou différez-le, mais s’il a lieu, nous perdrons les élections, quel que soit le résultat », a écrit Janez Janša dans une lettre au ton dramatique adressée au président du PPE, et rapportée par Euractiv Croatie.

« Si nous votons, nous risquons une scission inévitable au sein du groupe, quel que soit le résultat. Le choix de voter aujourd’hui est on ne peut plus autodestructeur », a-t-il ajouté, remettant également la faute sur Jean-Claude Juncker qui aurait selon lui « commencé la dispute » avec Viktor Orbán. « Nous nous étions mis d’accord avant le dernier congrès à Helsinki que nous ne remettrions pas en question l’appartenance de Fidesz au PPE avant les élections. Mais c’est Jean-Claude Juncker (qui en tant que président de la Commission devrait en principe se tenir en dehors de la politique de partis) qui a appelé publiquement à l’exclusion de Fidesz du PPE ».

Janez Janša a également ajouté que les partis du PPE avaient massivement soutenu Manfred Weber en tant que Spitzenkandidat du parti et que celui-ci devait également se tenir à l’écart de la discussion sur l’avenir de Fidesz au PPE. « Avec son implication dans le conflit, nous avons fait un beau cadeau à nos adversaires politiques juste avant la phase finale de la campagne électorale », a ajouté le chef du parti slovène.

« Je crains qu’en excluant Fidesz, notre famille politique perde beaucoup de terrain en Europe centrale et de l’est », a-t-il conclu. À la demande de 13 partis membres, le groupe politique devra décider le 20 mars d’exclure ou non le parti Fidesz de Viktor Orbán, après la campagne anti-Juncker de ce dernier.

La présidente fédérale de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, s’est dite en faveur d’une suspension du parti plutôt que de son exclusion pure et dure, expliquant qu’il s’agirait « d’une bonne solution, jusqu’à ce que la confiance soit à nouveau instaurée avec le Premier ministre Viktor Orbán. « Si nous le rejetons, nous le poussons dans les bras de Salvini », a déclaré une source proche de la CDU. Une opinion que partage le chef de file de la Nouvelle Démocratie grecque, Kyriakos Mitsotakis, qui s’est également dit en faveur de la suspension.

Selon source proche du PPE, la lettre de Janez Janša n’aurait pas été distribuée aux membres du groupe avant le sommet. « Il a probablement préféré l’envoyer aux médias plutôt qu’aux membres du groupe », a déclaré la source, ajoutant que le Slovène était connu pour partager les positions fermes de Viktor Orbán sur l’immigration.

« Quoi qu’il en soit, l’assemblée politique du PPE se réunira à partir de 15 heures pour prendre une décision concernant l’avenir de Fidesz au PPE. Cette décision n’a rien à voir avec les politiques migratoires, contrairement à ce qu’Orbán et d’autres rabâchent aux médias depuis plusieurs mois. C’est une décision qui porte sur la confiance entre les membres du PPE ».

Selon la source, l’assemblée politique du PPE « votera la proposition formulée par la présidence du groupe, ce qui veut dire que Fidesz pourra perdre son droit de vote lors des réunions du PPE et sera également déchu du droit de proposer des candidats pour les postes à pourvoir. Fidesz ne serait plus du tout présent aux réunions du PPE ».

Toujours selon cette source, une commission d’évaluation encadrée par l’ancien président du Conseil, Herman Van Rompuy, sera créée afin de surveiller la coopération entre le PPE et le FIDESZ.

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