La politique alimentaire européenne en 3 minutes

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OGM, pesticides, agriculture biologique, sécurité sanitaire des aliments… les questions liées à notre alimentation sont au cœur des préoccupations. Mais quel rôle joue exactement l’Union européenne dans le contrôle des produits qui atterrissent dans nos assiettes ?

Santé et alimentation dans l'UE - Crédits : Congerdesign / Pixabay

Si l’Union européenne s’est emparée progressivement des questions alimentaires, c’est avant tout parce qu’elle réunit beaucoup d’Etats au sein d’un marché unique, dans lequel les produits circulent librement. Une ouverture qui augmente les risques d’une mise en danger des consommateurs à grande échelle.

Principe de précaution et traçabilité des produits

L’UE possède l’une des législations sanitaires les plus strictes du monde. En principe, aucun produit alimentaire ne doit entrer sur son territoire sans passer une série de contrôles à ses frontières (vérification systématique des documents, et, en fonction des risques, analyses complémentaires). Quant aux aliments échangés entre Etats membres, ils doivent être surveillés par chacun des acteurs de la chaîne de production, et notamment par les autorités sanitaires nationales.

Ces acteurs ont pour devoir de respecter plusieurs principes, dont le principe de précaution, qui vise à prendre des mesures proportionnées dans le cas où un aliment présenterait un risque pour la santé des Européens. Ou encore la traçabilité, qui permet de connaître la provenance et le parcours d’un aliment, du producteur à l’assiette. Malgré cela, des scandales sanitaires éclatent régulièrement dans l’UE.

Les pesticides

La commercialisation et l’utilisation des pesticides, ainsi que le niveau de résidus toléré dans les denrées alimentaires sont régis par la législation européenne. Depuis plusieurs années, le cas du glyphosate, pesticide controversé potentiellement cancérigène, a régulièrement défrayé la chronique, notamment à la suite de la décision à la majorité qualifiée des Etats membres de prolonger son utilisation pour une durée de cinq ans en novembre 2017.

Les OGM

Les autorisations de culture ou de commercialisation des OGM (organismes génétiquement modifiés) sont également adoptées à l’échelle européenne. Actuellement, la commercialisation d’une centaine d’OGM est autorisée pour l’alimentation humaine et animale. Il s’agit essentiellement de soja, de maïs, de coton, de colza et de betterave sucrière. Le maïs MON810 de Monsanto est le seul OGM dont la culture est actuellement autorisée dans l’UE, et seulement dans les États membres ou régions n’ayant pas fait de demande d’exclusion géographique (la France a interdit la culture des OGM à des fins commerciales en 2008).

L’agriculture biologique

L’UE est, en valeur absolue, la deuxième région du monde qui consacre le plus de surfaces agricoles à la culture biologique, derrière l’Australie. La part des surfaces agricoles des Vingt-Sept occupées par l’agriculture biologique était de 8,5 % en 2019. Une part que la Commission européenne souhaite voir grimper à 25 % d’ici à 2030, comme elle l’a exprimé en mai 2020 lors de la présentation de sa nouvelle stratégie en matière d’alimentation. Intitulée “De la ferme à la table”, celle-ci vise à renforcer la durabilité des circuits alimentaires, et à ainsi limiter leur empreinte écologique, tout en consolidant la sécurité alimentaire des Européens. En termes de production biologique aussi, des règles sont définies au niveau européen. Si de nombreux labels bios coexistent dans nos supermarchés, le label AB français – du ministère de l’Agriculture – et le label bio européen (ou Eurofeuille) recouvrent exactement les mêmes caractéristiques.

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