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Actualité
29.11.2018
Depuis trois décennies, la lutte contre le changement climatique est un sujet récurrent au niveau mondial. Les progrès sont toutefois lents, au point de paraître en décalage vis-à-vis de l’urgence des enjeux. L’Accord de Paris de 2015 constitue bien un tournant positif, mais qui depuis peine à être prolongé. La COP24, qui se tiendra à Katowice du 3 au 14 décembre, constitue une nouvelle opportunité, pour la communauté internationale, de prendre des engagements pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C comme le réclament les experts.
Célébrations après la validation de l’Accord sur le climat lors de la COP21 à Paris – Crédits : COP21
Table of Contents
1. Octobre 1987 : Publication du rapport Brundtland
Alors Première ministre de Norvège, Gro Harlem Brundtland établit, dans un rapport intitulé Notre avenir à tous, une première définition de l’expression « développement durable ». Il s’agit selon elle d’un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs« . Si les réflexions sur le changement climatique ont démarré avant la publication de ce rapport, ce dernier marque néanmoins le début d’une prise de conscience internationale de cet enjeu.
2. Juin 1992 : Sommet de la Terre à Rio
Premier événement consacré au développement durable à avoir un retentissement mondial et surtout à permettre l’adoption de documents de référence, le Sommet de la Terre de Rio a réuni 178 pays. L’Agenda 21, plan d’action pour le développement durable est lancé à cette occasion. Ainsi que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui reconnaît les principes de précaution, de responsabilité différenciée et de droit au développement. A cet égard, ce sont les Etats signataires de la CCNUCC qui se réunissent chaque année depuis 1994 pour les « conférences des parties », plus connues sous l’acronyme de COP.
Navire de Greenpeace amarré à Rio en 1992 lors du Sommet de la Terre – Crédits : Henrique Oscar Loeffler
3. Décembre 1997 : Protocole de Kyoto
Premier grand accord ambitieux et international sur le climat, le Protocole de Kyoto a été adopté lors de la COP3. Il prévoit la réduction efficace des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2012, avec des flexibilités offertes aux pays ne pouvant appliquer entièrement les dispositions. Tous les Etats membres de l’Union européenne ont simultanément ratifié le Protocole en mai 2002. Ce dernier est officiellement entré en vigueur en février 2005, après la ratification d’au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre de l’année de référence 1990. A ce jour, ni le Canada ni les Etats-Unis n’ont ratifié le texte.
4. Septembre 2000 : Objectifs du millénaire pour le développement
En septembre 2000, huit objectifs pour le développement ont été adoptés par 193 pays membres des Nations unies et 23 organisations internationales. Ils recouvrent : la réduction de l’extrême pauvreté et de la mortalité infantile, la lutte contre les épidémies, l’amélioration de la santé maternelle, l’accès à l’éducation, l’égalité des sexes, le développement durable et la construction d’un partenariat mondial pour le développement. Ces objectifs ont été actualisés en 2015.
5. Janvier 2001 : Troisième rapport du GIEC
Après deux premiers rapports publiés en 1990 et 1995, qui ont fortement contribué à l’adoption de la CCNUCC puis du Protocole de Kyoto, le troisième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) constitue un tournant. Il établit en effet que la décennie 1990 aura été la plus chaude depuis 1860 et insiste encore davantage sur la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. Grâce à ce rapport, les questions climatiques se sont enracinées dans le débat politique global.
6. Décembre 2007 : Attribution du prix Nobel de la paix au GIEC et Al Gore
« Pour leurs efforts visant à renforcer et diffuser les connaissances sur les changements climatiques d’origine humaine, et pour jeter les bases pour les mesures qui sont nécessaires pour contrer de tels changements« , le GIEC et Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis et narrateur du documentaire Une vérité qui dérange, reçoivent le prix Nobel de la paix.
Al Gore en 2008 – Crédits : JD Lasica
7. Décembre 2008 : Adoption du paquet « énergie-climat » par l’Union européenne
Avec le paquet « énergie-climat », l’Union européenne consacre trois objectifs à atteindre d’ici à 2020 : réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20% par rapport aux niveaux de 1990, porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie de l’UE et améliorer l’efficacité énergétique de 20%. Trois objectifs en passe d’être atteints. Et à l’approche de la COP21, les Européens s’entendent pour fixer de nouveaux objectifs contraignants pour l’horizon 2030 : réduire les GES de 40%, porter la part des renouvelables à 27% et améliorer l’efficacité énergétique de 27%, toujours par rapport aux niveaux de 1990. Enfin, d’ici début 2019, ces objectifs pour l’année 2030 devraient être revus à la hausse s’agissant des renouvelables, dont la part pourrait être portée à 32%, et l’efficacité énergétique, qui devrait désormais être améliorée de 32,5%.
8. Décembre 2009 : COP15 à Copenhague
La quinzième conférence annuelle des signataires de la CCNUCC devait être l’occasion de conclure le premier accord mondial visant à limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C en 2100, par rapport à l’ère préindustrielle. La réunion est toutefois un échec, dans la mesure où les Etats ne parviennent pas à s’entendre sur un accord contraignant juridiquement et sur des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre. De la même manière, le sommet de la Terre de 2012, dit de « Rio+20 », suscitera la déception car aucune décision marquante n’y sera prise.
Discussions de dirigeants, dont (de gauche à droite) Angela Merkel, Hillary Clinton, Nicolas Sarkozy, Barack Obama et Gordon Brown, lors de la COP15 – Crédits : Pete Souza, Maison blanche
9. Décembre 2015 : COP21 à Paris
Organisée par la France, la COP21 avait pour objectif d’effacer le souvenir de la COP15 et de relancer l’action internationale pour le climat, enlisée depuis plusieurs années. Après douze jours de longues négociations, la conférence se solde par un succès avec l’adoption du premier accord universel sur le climat. Approuvé par l’ensemble des 195 délégations, le texte, aujourd’hui appelé Accord de Paris, est entré en vigueur en novembre 2016. Son principal objectif est de limiter le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C d’ici à 2100. L’Accord prévoit en outre la baisse des investissements dans les énergies fossiles, ou encore la constitution d’un fonds de 100 milliards de dollars par an pour les pays en développement.
Toutefois, les acquis de la COP21 ont depuis été critiqués, car pour de nombreux experts et ONG, ils sont insuffisants pour contenir le dérèglement climatique. Les Etats sont en outre régulièrement accusés de ne plus assez agir. Enfin, les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, se sont désengagés de l’Accord en juillet 2017 à la suite d’une décision de Donald Trump.
10. 2016, année la plus chaude de l’histoire
D’après l’Agence américaine océanique et atmosphérique, 2016 est l’année la plus chaude jamais observée depuis les premiers relevés établis en 1880. Suivent, ex-aequo, les années 2015 et 2017, sachant que l’année 2018 pourrait battre le triste record. La température à la surface des terres a été de 1,43°C supérieure à la moyenne du 20e siècle, tandis que la température à la surface des océans a été de 0,75°C supérieure. Notons enfin que 17 des 18 années les plus chaudes jamais enregistrées appartiennent au 21e siècle.
11. Décembre 2017 : One Planet Summit à Paris
En réaction au retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris et afin de relancer l’action internationale pour le climat, la France accueille le One Planet Summit, deux ans jour pour jour après la COP21. Présidé par Emmanuel Macron, l’événement a réuni 50 chefs d’Etat et de gouvernement, sur le thème central de la finance verte.
Photo de famille lors du One Planet Summit – Crédits : Mike Bloomberg
12. Octobre 2018 : Le GIEC appelle à ne pas dépasser un réchauffement climatique de 1,5°C
A deux mois de la COP24 qui se tiendra à Katowice (Pologne), le GIEC publie un nouveau rapport visant à alerter les décideurs sur les conséquences d’un réchauffement climatique supérieur à 1,5°C en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels. Pour les experts, l’emballement climatique deviendrait incontrôlable si ce seuil est dépassé avec une multiplication des vagues de chaleur, des extinctions d’espèces, ou encore la montée des océans. Pour tenir cet objectif, une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici à 2030 est indispensable tout comme la réalisation de la « neutralité carbone » en 2050, indiquent-ils encore. A l’inverse, si rien n’est fait, la hausse des températures devrait atteindre 5,5°C d’ici à 2100.
Dont acte lors de la COP24 à Katowice du 3 au 14 décembre ?
Climat : trois décennies de lutte (infographie)
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https://www.touteleurope.eu/actualite/la-lutte-contre-le-changement-climatique-en-12-dates.html