Faire de la santé une priorité européenne – EURACTIV.fr

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Tomek Ziolkowski, journaliste et producteur à la Gazeta Wyborcza, le principal quotidien polonais qui a signé l’appel pour l’Europe de Ouest-France, revient sur la crise du coronavirus. Un article de notre partenaire, Ouest-France.

Au XXIe siècle, à l’heure de la révolution technologique, nous nous enfonçons dans la circulation de l’information ! Nous sommes témoins de l’erreur, la plus tragique, des hommes politiques, des dirigeants du monde et des Européens. Ils ont favorisé les études de marché, les tweets, les likes, les enquêtes au détriment de la question la plus importante : la recherche médicale.

Le président polonais Duda, pour sa part, a ajouté la complaisance et sa volonté de participer aux élections présidentielles de mai 2020. Dans leurs récents discours, la plupart des dirigeants européens ont essayé de suivre, plus ou moins, le bon plan d’Emmanuel Macron. Le président français a préparé des allègements fiscaux, un paquet pour les entrepreneurs et les salariés, il a pensé à s’occuper des enfants des infirmières et des médecins, mais quoi qu’il en soit, il a fermé les yeux aux élections municipales et a exposé quelque 20 millions de Français à une infection au coronavirus. Angela Merkel a prononcé son discours, bien préparé, quelques jours plus tard. Boris Johnson a changé de point de vue et il a annoncé que le Royaume-Uni allait introduire de nombreuses restrictions pour ses citoyens et qu’il serait ensuite hospitalisé. Même pour Donald Trump, le coronavirus n’est plus une maladie des démocrates…

De plus, tout à coup, après des mois de tweets des leaders des grands et petits partis européens, il s’avère que le coronavirus n’est ni de gauche, ni de droite, ni libérale ni d’élite — ce virus est tragique ! Mais pourquoi tous les dirigeants sont-ils arrivés avec au moins un mois de retard dans leurs décisions ? Pourquoi, ayant les premières données tragiques sur les effets du coronavirus, n’ont-ils pas immédiatement mis en place des procédures d’urgence dès février ? Espérait-on que si le coronavirus était arrivé immédiatement de Chine en Europe, il ne se serait pas propagé de la Lombardie à la France ou n’aurait pas atteint l’Allemagne et l’Angleterre ?

Tout le monde était en retard pour ses discours, en retard pour ses responsabilités… Il est de plus en plus difficile de s’éloigner de la question : où vivons-nous ? Et les Italiens ont souffert dans la solitude. À Bergame, les camions militaires ont commencé à sortir les cercueils. Pendant le premier mois, l’Europe s’est séparée de l’Italie, qui demandait de l’aide. Reconnus comme un modèle de professionnalisme, les médecins de la Società Italiana di Anestesia Analgesia Rianimazione e Terapia Intensiva sont des héros.

Un centre médical européen

Déjà au début du mois de mars, épuisés après 3-4 jours sans sommeil, ils ont systématiquement écrit aux médecins du monde entier, analysé le coronavirus, rédigé les données et les conclusions les plus importantes. Ils ont constamment informé et informent le monde sur la menace qui se rapproche, sur les effets médicaux de ce fléau, afin que nous ayons tous plus de temps pour nous préparer, pour survivre !

En regardant le tableau symbolique de Marc Chagall « La Crucifixion blanche », on se demande si les politiciens échapperont à la pénitence. En écoutant la voix poignante du Maestro Andrea Bocelli, devant le Dôme vide de Milan, l’espoir revient. Il est toujours possible que cette tragédie change de manière responsable le monde de la politique. Aujourd’hui, le défi le plus important pour l’Europe et le monde est de créer un centre médical pour renforcer la prévention collective pour la santé humaine. Dans chaque pays, la prévention sera une priorité à l’avenir. Ce centre devrait être établi dans une zone économique spéciale créée pour les entreprises qui mènent des travaux de recherches sur la prévention collective.

Le défi le plus important pour l’Europe et le monde aujourd’hui est de sauver les médecins et les professionnels de la santé afin qu’ils puissent tous nous sauver. Au sein de l’Union européenne, un responsable du comité de crise devrait être nommé immédiatement, avec un personnel travaillant 24 heures sur 24 pour tous les travailleurs de la santé. Dans le cadre de la « Stratégie européenne en matière de santé », est nécessaire de créer un programme spécial de subventions médicales, mis en œuvre d’urgence jusqu’à la fin de 2020.

Dans une période aussi tragique, les connaissances des hôpitaux du monde entier peuvent être traitées dans un « Centre européen d’information médicale » fonctionnant efficacement, puis préparées pour que les médecins puissent analyser et décrire les réactions des patients aux différents médicaments et traitements, avec le soutien de tous pour tenter de répondre aux questions les plus importantes.

L’Amérique latine devient le nouvel épicentre de la pandémie

L’Amérique latine, qui compte désormais plus d’un million de personnes atteintes du COVID-19, est devenue le nouvel épicentre de la pandémie au cours des dernières semaines. Le mois prochain sera crucial pour ralentir la progression de l’épidémie dans cette région.

Protéger le personnel médical

Au sein de l’Union européenne, il est urgent de développer, de financer et de mettre en œuvre un système de sécurité et de prévention pour les professionnels de la santé avec des éléments tels que des prélèvements pour un test quotidien de coronavirus dans les hôpitaux. L’aide locale de psychologues basée sur des concepts développés par les plus grandes autorités dans ce domaine est aussi nécessaire. Le logement et le transport sûrs. L’innovation sûre pour les hôpitaux — les ordinateurs avec applications pour les conseils vidéo des médecins, les drones et les connexions internet sécurisées. Des vêtements médicaux sûrs et certifiés, produits par des entreprises qui respectent les normes d’hygiène et bénéficient d’un régime de subvention spécial. Des aliments sûrs, élaborés et financés pour les hôpitaux à partir du budget de l’UE. En l’absence de produits améliorant la résistance, des aliments lyophilisés doivent être fournis dans les hôpitaux. Il est inacceptable que la nourriture des hôpitaux soit préparée par des chefs qui travaillent sans combinaison, masque et gants spéciaux dans une cuisine qui ne répond pas aux normes d’hygiène pendant une pandémie. Il est inacceptable qu’un des chefs d’hôpital de Varsovie attende 3 jours pour obtenir le résultat du prélèvement pour un test de coronavirus et un politicien dans un délai trois fois plus court.

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