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Actualité
05.06.2019
L’Europe presque libérée… Il y a 75 ans, le Débarquement de Normandie sonnait le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Chars en plastique et autres « fake news » des Alliés, hommage controversé aux SS en Lettonie, appel britannique à la création de l’Union européenne… Toute l’Europe revient sur 12 éléments d’hier et d’aujourd’hui, liés à ce conflit mais parfois peu connus.
Commémoration du 70e anniversaire du Débarquement, à Ouistreham en 2014 – Crédits : Marie Guitton
En juin 1944, la Seconde Guerre mondiale fait rage depuis bientôt 5 ans en Europe. Après avoir envahi la Pologne en septembre 1939, l’Allemagne nazie occupe la France depuis l’Armistice du 22 juin 1940. Mais alors que la Wehrmacht s’essouffle à l’Est, face à l’Armée rouge, les Alliés décident qu’il est temps de déclencher l’opération Overlord, pour mettre fin à la guerre sur le Vieux Continent.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, 23 000 parachutistes se positionnent entre les communes normandes de Ouistreham et Sainte-Marie-du-Mont. Pendant ce temps, « une armada de 5 000 navires traverse la Manche et prend position au large des plages« , raconte le Mémorial de Caen.
A partir de 5h45, près de 133 000 soldats débarquent sur cinq plages, à cheval entre le Calvados et la Manche. C’est l’équivalent de la population entière de Limoges en 2016 ! Et presque celle de Tours.
Quelques semaines et dizaines de milliers de morts plus tard, les forces alliées de Normandie sont rejointes, dans leur marche vers l’Allemagne, par celles qui débarquent en Provence. A l’autre bout du front européen, les troupes soviétiques progressent aussi et commencent à libérer les prisonniers des camps de la mort.
En mai 1945, les nazis capitulent. Et très vite, les premiers discours en faveur de la création d’une « Union européenne » sont prononcés…
Voilà, vous savez tout ? Pas si sûr. Toute l’Europe revient sur 12 aspects moins connus de la Seconde Guerre mondiale, d’hier à aujourd’hui.
Ce sont essentiellement des soldats Américains qui ont débarqué en Normandie ?
PLUTÔT FAUX
Parmi les forces alliées qui débarquent sur les plages le 6 juin 1944 : 57 500 Américains, auxquels le cinéma a largement rendu hommage. Mais aussi presque autant de Britanniques (53 800), 21 400 Canadiens, 177 Français (le commando Kieffer), ou encore une vingtaine d’officiers norvégiens et quelques unités navales grecques.
Dans les mois qui suivent, des divisions luxembourgeoises, belges, néerlandaises, tchécoslovaques, ou encore polonaises se joignent aux Alliés pour remporter, laborieusement, la Bataille de Normandie. En trois mois, le bilan est de 37 000 tués et 163 000 blessés chez les Alliés, selon le site Chemins de mémoire du ministère des Armées. Côté allemand, entre 55 000 et 60 000 soldats sont tués, et entre 250 000 et 400 000 blessés.
En 1956, la France cède 70 hectares aux Etats-Unis, qui inaugurent le cimetière de Colleville-sur-Mer dans le Calvados. 9 387 pierres tombales de soldats américains s’y alignent aujourd’hui.
La Normandie héberge également un cimetière militaire polonais, ou encore le cimetière militaire britannique de Bayeux. Le 6 juin 2019, à quelques kilomètres de là, la première pierre du mémorial britannique sera aussi posée à Ver-sur-Mer, en présence de la Première ministre Theresa May.
Six cimetières allemands, dont celui de La Cambe, existent aussi en Normandie, depuis un accord bilatéral de 1954. « Au total, plus de 99 000 soldats de diverses nationalités sont enterrés dans les 27 cimetières militaires en Normandie. Toutes ces stèles sont un réquisitoire poignant en faveur de la paix et méritent ainsi que l’on s’y arrête« , indique le Guide des plages du Jour J.
Les Alliés ont construit des chars en caoutchouc et bombardé la France… pour duper les Allemands ?
VRAI
L’Etat major britannique crée une section spéciale de désinformation en 1941. C’est elle qui sera notamment chargée de chapeauter la folle opération Fortitude South, destinée à faire croire aux nazis que le Débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais.
« Pendant les 6 semaines qui précèdent le débarquement, l’aviation alliée bombarde systématiquement le quart nord-ouest de la France pour détourner l’attention ennemie« , raconte la direction des archives du ministère des Armées.
Les Alliés vont également se lancer dans une stratégie « invraisemblable » autour de Douvres, en Angleterre, que raconte Le Point : une immense armée d’invasion factice est créée, commandée par un général américain respecté, « composée de chars et de batteries d’artillerie en caoutchouc, de fausses infrastructures, de plus de 200 faux navires, d’un faux terminal pétrolier »… Et « pour crédibiliser cette tromperie, les alliés donnent vie à ce gigantesque canular en simulant les bruits d’une activité portuaire et en installant de faux cantonnements militaires« , poursuit l’hebdomadaire. La fake news du siècle ? Outre le millier de personnes mobilisées pour donner vie à la zone (y compris des femmes et des retraités), des agents doubles confirment la menace aux forces de l’Axe, tandis que des dispositifs radio diffusent des communications imaginaires !
Le jeu prend et les Allemands maintiennent d’importants moyens dans le Pas-de-Calais, convaincus que c’est ici qu’aura lieu le Débarquement. Le D-Day, pour éviter de donner de précieux renseignements à l’ennemi, les communications alliées sont en partie réalisées par des Indiens Comanches, dont la langue est peu familière aux Allemands…
Près de 60 000 civils français ont perdu la vie sous les bombes des Libérateurs ?
VRAI
Outre les bombardements dans le nord de la France pour duper l’ennemi, et qui ont fait plusieurs centaines de victimes civiles, les Alliés ont rapidement multiplié, après l’occupation allemande, les raids « stratégiques » pour préparer la libération de la France occupée (sur les bases navales de Brest, Lorient ou Saint-Nazaire, ou encore sur l’usine Renault en région parisienne…). Mais pour éviter les tirs de réplique, les Britanniques frappaient de nuit tandis que l’US Air force bombardait à très haute altitude. Avec un manque de précision énorme.
1 500 civils sont morts lors d’un bombardement du centre-ville de Nantes en 1943, alors que c’est le port qui était visé. L’année suivante, à l’approche du Jour J, des milliers de Français meurent lors des bombardements visant les infrastructures ferroviaires. Du 5 au 11 septembre 1944, Le Havre est aussi rasé à 85 %. « Peu de gens savent à quel point la Normandie, passé le 6 juin 1944, a souffert« , raconte le Mémorial de Caen. 20 000 Normands sont morts, soit un tiers de tous les Français tués sous les bombes alliées.
Au total, pendant la Seconde Guerre mondiale, au moins 57 000 Français auraient en effet péri dans ces conditions, selon l’historien Andrew Knapp. Les bombes alliées auraient également fait 74 000 blessés en France, et détruit 300 000 habitations. Dès lors, une question se pose : comment célébrer la « Libération » dans les communes sacrifiées ? Et comment rendre hommage aux victimes sans minimiser l’importance de la victoire des Alliés sur le nazisme ? Pendant longtemps, cette mémoire a été occultée. Une première cérémonie nationale en hommage aux civils a eu lieu en 2014, à l’occasion du 70e anniversaire du Débarquement. Deux ans plus tard a vu le jour le Mémorial de Falaise, dans le Calvados, dédié aux populations civiles pendant la guerre.
Rien qu’en France, il a fallu désamorcer 13 millions de mines avant de reconstruire ?
VRAI
A la fin de la guerre, 190 villes et communes françaises de plus de 10 000 habitants (sur 334) avaient plus de 30 % de leur parc immobilier détruit. Au total, 460 000 immeubles étaient totalement démolis et 1,9 million endommagés, « soit 18 % du parc immobilier » français, selon les archives officielles.
Avant les travaux de reconstruction, qui débutèrent en 1947, cent millions de mètres cubes de gravats furent déblayés… et treize millions de mines désamorcées !
Alan Turing, héros homosexuel du renseignement allié, a été décoré dans l’Après-guerre ?
FAUX
En 1942, le mathématicien Alan Turing conçoit un ordinateur capable de trouver, en un temps record pour l’époque, la clé de lecture des messages allemands codés par la machine Enigma. Le décryptage des communications ennemies est un atout crucial pour les Alliés, qui peuvent ainsi s’assurer, en juin 1944, que la Wehrmacht croit toujours à un débarquement dans le Pas-de-Calais.
« Pourtant, parce qu’il était homosexuel, il fallut attendre plus de soixante ans pour qu’on lui rende justice« , note L’Obs. Après la guerre et la découverte de son homosexualité, Alan Turing fut arrêté et condamné à subir une castration chimique. Ce n’est qu’en 2013, 59 ans après son suicide, que la reine d’Angleterre le gracia. Deux ans plus tard, ses exploits ont été portés à la connaissance du grand public grâce au film Imitation Game.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu plus de morts russes et chinois qu’européens ?
PLUTÔT VRAI
En Europe, l’abomination des camps de la mort et des génocides perpétrés pendant la Seconde Guerre mondiale est prégnante dans la mémoire collective : 5,1 millions de Juifs ont été exterminés, soit les deux tiers des Juifs d’Europe, ainsi qu’environ 250 000 Tsiganes (un tiers de la population), 86 000 résistants, opposants politiques ou Républicains espagnols, et entre 5 000 et 15 000 homosexuels.
Des centaines de milliers de civils meurent aussi sous les bombes, en plus des soldats. En proportion de la population, la Pologne est le pays le plus durement touché, avec 15 % de sa population décimée (5,4 millions de victimes, dont 3 millions de Juifs). L’Allemagne perd 12 % de sa population (7 millions de morts) et la Yougoslavie 10 % (1,5 million), selon un Bilan de la Seconde Guerre mondiale publié aux éditions du Seuil en 1996, et repris par le Centre national de documentation pédagogique.
15 millions d’Européens (sans compter les Russes) seraient ainsi morts pendant la guerre. Mais au total, la Seconde Guerre mondiale a fait environ 60 millions de morts dans le monde.
Le belligérant le plus durement touché a ainsi été la Russie, avec 21 millions de morts (10 % de sa population), qui a joué un rôle capital sur le front de l’Est pour libérer l’Europe des nazis.
La Chine, quant à elle, entrée en guerre dès 1937 contre le Japon, aurait perdu entre 6 et 20 millions de compatriotes. Son engagement sur le front oriental a, lui aussi, été décisif pour la victoire des Alliés, selon Rana Mitter, professeur de politique chinoise moderne et d’histoire à Oxford.
Le Japon, de son côté, a compté 3 millions de morts. Dont près de 200 000 en 1945, après le largage des deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki (les 6 et 9 août), précise le ministère des Armées. « Pour bien des Français aujourd’hui, la capitulation du IIIe Reich, le 8 mai 1945, signifie la fin de la Seconde Guerre mondiale« . Mais le Japon, qui s’était allié à l’Allemagne nazie, n’a capitulé que le 2 septembre.
Les Etats-Unis ont perdu 300 000 hommes (ci-contre, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer).
Des milliers de combattants d’outre-mer et des anciennes colonies d’Afrique sont également morts pour la France et le Royaume-Uni. Sans compter les soldats et civils de tous les autres pays engagés, directement ou non, dans la guerre.
La capitulation allemande a été signée le 8 mai 1945 ?
FAUX
C’est en réalité le 7 mai 1945 que l’Allemagne a signé, à Reims, l’acte de sa capitulation, en présence du commandement suprême allié, de l’Union soviétique et de la France. Mais c’est bien le lendemain, à 15h, que les cloches de toutes les églises de France ont sonné officiellement la fin de la guerre.
Sur le front Pacifique, les combats se sont poursuivis jusqu’à la capitulation du Japon le 2 septembre 1945.
L’Italie, elle, a cessé les hostilités contre les Alliés en signant l’Armistice de Cassibile, le 3 septembre 1943.
Après la guerre, le Britannique Winston Churchill fut l’un des premiers responsables politiques à appeler à la construction d’une « Union européenne » ?
VRAI
Qui a dit que les Britanniques n’avaient jamais œuvré à la construction européenne ? Outre l’engagement crucial de la Royal Navy lors du Débarquement, le Vieux continent peut aussi dire merci à l’ancien Premier ministre Winston Churchill qui, dès le 19 septembre 1946 à Zurich, a clamé : « En avant, l’Europe !« .
« Ces horreurs, Messieurs, peuvent encore se répéter« , avait-il prévenu au sortir de la Seconde Guerre mondiale. « Mais il y a un remède […]. Il consiste à reconstituer la famille européenne, puis dresser un cadre de telle manière qu’elle puisse se développer dans la paix, la sécurité et la liberté. Nous devons ériger quelque chose comme les États-Unis d’Europe […]. Le premier pas pratique dans cette voie prendra la forme d’un Conseil de l’Europe. Si, au début, tous les États européens ne veulent ou ne peuvent pas adhérer à l’Union européenne, nous devrons néanmoins réunir les pays qui le désirent et le peuvent.«
Le 5 mai 1949, le Conseil de l’Europe était créé par dix pays signataires du « Traité de Londres ». Dès l’année suivante, Robert Schuman lançait son appel à aller plus loin en créant une Communauté européenne du charbon et de l’acier, la CECA (Déclaration du 9 mai 1950). C’est celle-ci qui fut finalement considérée comme le véritable acte de naissance de l’Union européenne, rejointe par le Royaume-Uni en 1973… mais jusqu’à quand ?
Chaque année, la Lettonie défile en l’honneur des SS ?
FAUX
Il existe bien un défilé annuel de vétérans à la mémoire de la Waffen SS en Lettonie. Mais loin d’être un évènement national officiel, il est très controversé. En 2014, un ministre a d’ailleurs été limogé après avoir annoncé qu’il y participerait.
Pendant la guerre, 140 000 Lettons s’étaient engagés ou avaient été enrôlés de force dans l’unité d’élite du régime nazi. Mais 130 000 autres avaient combattu aux côtés de l’URSS. « L’histoire de la Légion lettone de la Waffen SS continue de déchaîner les passions« , écrivait donc l’AFP en 2014.
« Moscou et l’importante minorité russe de Lettonie voient [dans le défilé des vétérans] une glorification du nazisme, alors que les anciens combattants et leurs partisans affirment que les légionnaires n’étaient pas des nazis, mais qu’ils se battaient pour l’indépendance« . Des soldats effectivement opposés à l’Armée rouge, qui occupa la Lettonie en 1940 et 1941 et y commit elle aussi des exactions mises en lumière par la Commission des historiens de Lettonie, créée en 1998. Après avoir chassé les Russes, les nazis ont exterminé 70 000 des 85 000 Juifs vivant en Lettonie. A la fin de la guerre, la Lettonie est retombée sous le régime autoritaire de Moscou, jusqu’à son indépendance en 1991.
Angela Merkel a gagné 200 000 dollars pour avoir largement reconnu la responsabilité de l’Allemagne dans les crimes nazis ?
VRAI
Rarement un pays n’a autant reconnu que l’Allemagne sa responsabilité dans les atrocités passées. En 2014, la chancelière allemande Angela Merkel a ainsi été la 12e lauréate du Prix de la paix de Séoul, qui prévoit une récompense de 200 000 dollars. Selon le jury, la dirigeante a œuvré pour « la conscience mondiale de la dignité humaine en demandant pardon et en assumant la responsabilité des crimes commis pendant la guerre« .
En Asie du Sud-Est, la transparence de l’Allemagne, la reconnaissance des génocides perpétrés en Europe et la création de l’Union européenne sont régulièrement considérés comme des exemples, là où de vives tensions existent encore entre les Corée, la Chine et leur ancien persécuteur japonais.
La Grèce réclame 270 milliards d’euros à l’Allemagne pour l’occupation nazie ?
VRAI
En janvier 2019, la chancelière allemande a également fait acte de repentance en Grèce : « Nous sommes conscients de notre responsabilité historique. Nous savons aussi quelle souffrance nous avons infligée à la Grèce« , a notamment déclaré Angela Merkel à Athènes.
Mais la dirigeante n’a pas clarifié ses intentions quant à la « dette » de guerre allemande, réclamée avec véhémence par certains dirigeants grecs depuis la crise économique et financière de 2008.
En décembre 2010, alors que Berlin durcissait le ton, le Secrétaire d’État aux Finances hellènes, Philippos Sahinidis, avait en effet assuré que l’Allemagne avait une dette de 162 milliards d’euros envers la Grèce. Ce montant incluait, après intérêts et inflation, les réparations allouées à la République hellène en 1946, lors de la Conférence de Paix à Paris, pour les dommages causés par les troupes nazies sur son infrastructure économique, et le remboursement d’un prêt d’occupation imposé par les nazis à la Grèce en 1942.
En 2016, après une année de travaux, une commission parlementaire a réévalué à 270 milliards d’euros le total de cette dette, selon Libération.
« Sur une population de 7 millions d’habitants, la Grèce a perdu, du fait d’opérations militaires, 70 000 personnes directement et 12 000 civils indirectement ; en outre, 38 960 personnes ont été exécutées, 100 000 (essentiellement des Grecs juifs) assassinées dans des camps de concentration et 600 000 sont mortes de faim », écrivait déjà le communiste Manolis Glézos en 1995, grande figure de la résistance au nazisme. « La question des réparations n’est pas une simple affaire d’argent. Elle revêt aussi une dimension politique et morale. L’Italie et la Bulgarie, qui ont occupé la Grèce conjointement avec l’Allemagne de 1941 à 1944, se sont acquittées de toutes leurs obligations de réparations envers la Grèce. Pourquoi la République fédérale en serait-elle exonérée ? »
Berlin considère que la question des dédommagements a été réglée par l’accord bilatéral de 1960 prévoyant l’indemnisation de la Grèce pour l’occupation nazie, d’un montant de 115 millions de Deustche Marks (environ 58 millions d’euros). « Avec le Traité de réunification de 1990, l’Allemagne a été déchargée de son obligation de réparation« , rappelait aussi le quotidien Bild en 2011. La Grèce a approuvé ce traité en novembre 1990 via la charte de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). « La question des réparations de guerre a donc perdu toute légitimité aux yeux du gouvernement fédéral« , a affirmé le ministère des Finances allemand en 2006.
En Normandie, plus de 4 millions de touristes visitent les sites mémoriels chaque année ?
VRAI
La Normandie est la première région française pour le tourisme de mémoire. En 2017, sur 12 millions de visiteurs au total, les sites mémoriels normands – en particulier liés au Débarquement – ont accueilli 4,3 millions de visiteurs.
« La fréquentation a doublé en 20 ans« , selon la Région Normandie. La fréquentation hôtelière sur les plages du Débarquement est d’abord le fait des Français (57 %) puis des Américains et des Britanniques, suivis par les Belges, les Néerlandais, les Allemands et les Italiens.
En 2011, les dépenses des touristes (toutes formes de tourisme confondues) se sont élevées à 4,6 milliards d’euros en Normandie, selon le Comité régional du tourisme.
En 2014, 2015 et 2016, 537 millions d’euros ont été investis chaque année en moyenne, dans les hébergements, la restauration et les équipements touristiques.
38 600 emplois sont liés à la fréquentation touristique en Normandie (moyenne annuelle) et jusqu’à 50 800 en haute saison.