Européennes 2019 : Arrivée en tête, Marine Le Pen appelle Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale

[ad_1]


Actualité


27.05.2019

Céline Schmitt

C’est à quelques pas de la porte de Versailles, à La Palmeraie, que près de 200 militants se sont réunis dimanche soir pour célébrer la victoire du Rassemblement national aux élections européennes. La liste « Prenez le pouvoir », soutenue par Marine Le Pen et menée par Jordan Bardella, a remporté 23,3% des voix, devançant d’une courte tête la République en marche.

« C’est la claque » pour Emmanuel Macron

C’est à 20 heures tapantes, les yeux rivés sur les écrans de télévision, que les militants du Rassemblement national ont découvert avec bonheur les résultats de leur parti aux élections européennes. « C’est la joie« , résume une militante encartée depuis 5 ans au Rassemblement national. « On a gagné ! On a gagné ! On a gagné ! », chantonne un groupe de jeunes, drapeau tricolore à la main, avant d’entamer à l’unisson la Marseillaise.

« C’est la claque pour Emmanuel Macron ! « , se réjouit de son côté un communiquant, téléphone à la main. Quelques minutes plus tard, c’est la jeune tête de liste Jordan Bardella qui fait son entrée sur scène, pouce levé, pour une courte intervention. Pour lui, c’est clair, « l’Union européenne ne peut plus ignorer l’aspiration des peuples à la protection, la liberté et à la souveraineté. Elle doit désormais réorienter radicalement sa politique économique, sociale, et migratoire« . La victoire du Rassemblement national marque selon lui « l’échec » de la République en marche, face au « sursaut populaire » des Français.

Mais celle que les militants attendent avec impatience, c’est Marine Le Pen. A peine Jordan Bardella descendu de l’estrade, la présidente du Rassemblement national fait son entrée. « Marine présidente ! Marine présidente !… », exultent les militants. Pour la présidente du Rassemblement national pas de doute possible, cette élection est un « désaveu démocratique » pour le pouvoir en place. Visant directement Emmanuel Macron, elle poursuit : « il appartiendra au président de la République d’en tirer les conséquences ». Pour elle, le chef de l’Etat, qui a « mis son crédit présidentiel dans ce scrutin« , n’a désormais plus d’autre choix que celui de « dissoudre l’Assemblée nationale en choisissant un mode de scrutin plus démocratique et plus représentatif de l’opinion réelle du pays« . Les faibles scores des Républicains (8,4%) et du Parti socialiste-Place publique (6,6%) marquent selon elle l’avènement d’un paysage politique marqué par un nouveau clivage entre « nationaux et mondialistes« . Néanmoins, militants et membres de la liste RN s’interdisent de parler de « revanche« . Ils en profitent plutôt pour rappeler que le Front national avait réuni « 11 millions de Français » aux élections présidentielles de 2017.

Attroupement de journalistes autour de Marine Le Pen à La Palmeraie

Présence sur le terrain, querelles chez LR et rejet de l’austérité : les ingrédients de la victoire

Audrey Guibert, 32ème sur la liste du Rassemblement national, n’en doute pas : les Français ont profité de ce scrutin pour « dire stop à la politique d’Emmanuel Macron, qui mène une véritable cure d’austérité« . Mais selon celle qui est aussi conseillère régionale d’Ile-de-France, le RN doit surtout sa victoire au « grand rassemblement » que le parti a su opérer : « Un certain nombre de Républicains, à l’image de Thierry Mariani (3ème sur la liste) et Jean-Paul Garraud (9ème), nous ont rejoint« , rappelle-t-elle. De son côté, « Monsieur Wauquiez était embourbé dans des querelles intestines (…) : finalement je crois que les Français ont préféré l’original à la copie », résume la jeune femme.

A quelques mètres de là, une militante d’un certain âge savoure, elle aussi, la victoire. « Je suis super heureuse, on a tout donné« . Pour elle, qui s’est mobilisée chaque semaine sur les marchés pour tracter et coller des affiches, c’est évident : « c’est la présence du Rassemblement national sur le terrain, à la rencontre des Français, qui a mené le parti vers la victoire« .

Et après …

Affiche de campagne du Rassemblement national aux élections européennes

Alors que les militants savourent encore leur première place, Hélène Laporte, seconde sur la liste du Rassemblement national, pense déjà à l’avenir. Pour cette élue « de la ruralité », du Lot-et-Garonne, la priorité de demain c’est l’agriculture. « Nous voulons une PAC plus importante et arrêter la concurrence déloyale entre les pays« .

Pour mener son projet politique au sein du Parlement européen, la future eurodéputée rappelle qu’elle peut compter sur ses alliés nationalistes européens. « Notre but était de créer un groupe et je pense que nous allons y arriver« , déclare-t-elle. En ligne de mire, il y a évidemment l’Italien Matteo Salvini, dont le parti, La Ligue du Nord, remporterait 28,70% des voix, soit environ 24 sièges. « Il a démontré que la politique nationale que nous portons marche en Italie« , souligne Audrey Guibert.

De son côté, la jeune femme pense à d’autres échéances. Dans les prochaines semaines, « le parti compte se mettre en marche pour les municipales de 2020« , annonce-t-elle. L’occasion, espère-t-elle, d’ancrer un peu plus l’assise du RN dans les territoires.

 

Dossier spécial Elections européennes : tout comprendre

[ad_2]

https://www.touteleurope.eu/actualite/europeennes-2019-arrivee-en-tete-marine-le-pen-appelle-emmanuel-macron-a-dissoudre-l-assemblee-na.html