Environnement et climat : la politique européenne en 3 minutes

La protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique font l’objet d’une action commune des Vingt-Sept et d’une attention toute particulière de la part de l’Union européenne.

Quelles actions pour le climat et l'environnement ? (3 minutes pour comprendre l'Europe - n°20) - Crédits : Kirill M / Pixabay

Les engagements des Européens

Depuis 1992 et le traité de Maastricht, la politique environnementale fait partie des compétences de l’Union européenne. Les années passant, plusieurs engagements chiffrés à caractère contraignant ont été pris par l’Union européenne afin de réduire l’impact négatif de leurs activités sur l’environnement.

D’ici à 2030, les Européens se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55 % par rapport aux niveaux de 1990, de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans la production d’énergie (seuil qui pourrait même être relevé à 40 %), et d’améliorer l’efficacité énergétique de 32,5 % par rapport aux projections faites en 2007.

Le Pacte vert européen, clé de voûte environnementale du mandat de la Commission von der Leyen, vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour atteindre ces objectifs, l’exécutif européen a présenté en juillet 2021 un ensemble de propositions législatives destinées à faire drastiquement chuter les émissions carbone sur le continent.

La Commission européenne a par ailleurs travaillé à réformer d’autres outils essentiels aux politiques de l’environnement. Parmi eux figure le marché européen du carbone. Mis en place en 2005 et déjà réformé une première fois en 2018, il s’agit d’un système d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre destiné à réduire la pollution. La Commission européenne entend donc le réformer à nouveau (en supprimant progressivement les quotas gratuits accordés à certains acteurs de l’économie tels que les compagnies aériennes) et l’étendre à d’autres secteurs, comme le transport routier et maritime ou encore le bâtiment. Il fait par ailleurs l’objet d’intenses débats car il pourrait être intégré aux nouvelles ressources propres indépendantes des contributions nationales qui viendraient abonder le budget à long terme européen dans les années à venir.

En parallèle, d’autres mesures d’ordre réglementaire ont été prises. Dans ce registre, on peut par exemple citer la création du Réseau Natura 2000 qui rassemble les sites naturels ou semi naturels de l’UE et qui a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux ; la directive sur la qualité de l’air de 2008, qui fixe des objectifs d’émissions de polluants atmosphériques pour chaque Etat membre (et qui a notamment valu à la France d’être condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne en octobre 2019 et à verser 10 millions d’euros d’astreinte en août 2021) ; ou encore le règlement REACH, qui vise à mieux protéger la santé humaine et l’environnement contre les risques liés aux substances chimiques.

Le tournant de la COP21

Mais l’un des événements majeurs de l’action européenne en matière de protection de l’environnement reste la COP21 (conférence annuelle des Nations Unies sur le climat), qui s’est tenue à Paris en 2015. L’Union européenne et les Etats membres ont fait partie des forces motrices de l’Accord de Paris pour le climat, rassemblant 195 pays signataires, unis dans l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels d’ici à 2100.

Aujourd’hui toutefois, force est de constater que le bilan de l’action européenne contre le réchauffement climatique demeure plutôt mitigé. Une accentuation substantielle des efforts semble nécessaire pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Un certain élan international en faveur de la protection du climat tend pourtant à se développer. Si Donald Trump avait acté le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, ceux-ci les ont réintégrés en février 2021 sous la présidence de Joe Biden. De son côté, la Chine a pour sa part annoncé qu’elle se fixait un objectif de neutralité carbone à horizon 2060, le Japon d’ici 2050.

Le saviez-vous : En 2019, l’Allemagne (25,1 %), l’Italie (11,8%) et la France (11,2 %) étaient les pays qui contribuaient le plus fortement au total des émissions de CO2 de l’UE.

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