Du G20 d’Osaka au G7 de Biarritz : où va l’Europe ?

Une analyse de Jean-Paul BETBÈZE pour notre partenaire la Fondation Robert Schuman.

Question d’Europe n°52308 – Juillet 2019


Le sommet du G20 à Osaka s’est clôturé le 30 juin. La crise a été évitée. Chacun pourra aller son chemin au risque de nouvelles divergences. D’où le sommet du G7 du 24 au 26 août à Biarritz, réunion et exercice de mise en œuvre de solutions communes par les grandes démocraties avec deux problèmes majeurs : les inégalités et le changement climatique.


A Osaka, après des déclarations avant-sommet qui allaient dans tous les sens, comme les menaces douanières et les propositions de trêve venant des États-Unis à l’égard de la Chine, les lignes rouges chinoises (refus de parler de Hong-Kong) ou françaises (refus de signer toute déclaration en l’absence de référence au climat), tout s’est finalement bien passé. Après de rudes discussions, mais qui ne transparaissent pas dans le communiqué final, proche de celui de l’an dernier à Buenos Aires, il semble donc que les discussions vont reprendre entre États-Unis et Chine sur les échanges, Huawei devant faire partie de l’ensemble à négocier. Sur la question du climat, les États-Unis sont isolés, cette fois-ci pour de bon.

Le communiqué final du G20 parle ainsi d’unir les efforts pour davantage de croissance, en réduisant les inégalités et en réalisant un monde de pleine valorisation des potentiels de chacun. On ne peut qu’être d’accord. Les échanges doivent se développer de manière libre et loyale. L’OMC doit être améliorée, mais que feront les États-Unis qui bloquent le renouvellement de son instance arbitrale ? La digitalisation de l’économie doit être poursuivie et sécurisée. La sphère financière doit être renforcée, les quotas au FMI revus (requête permanente chinoise qui veut peser plus au capital, ce qui implique un vote du Congrès américain pour que les États-Unis puissent manifester leur accord).

En ce qui concerne le changement climatique[1], la position américaine est affirmée, mais de fait les Etats-Unis se trouvent isolés. Ils se retirent de l’Accord de Paris « parce qu’il désavantage les travailleurs et contribuables américains », tandis que les autres participants s’engagent à accentuer leurs efforts (innovations, financements, smart cities, etc.).

Au sujet des migrations, il s’agit de dialoguer, de s’occuper des racines du problème et de répondre à la croissance des besoins humanitaires, conclut le communiqué ! Le G7 sous présidence française va se préparer avec un programme plus « serré », ce qui promet.


Une analyse à lire en intégralité sur le site de la Fondation Robert Schuman.