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Les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union Européenne (UE) se réunissent le 25 et 26 mars dans le cadre d’un Conseil européen, en visioconférence. La stratégie vaccinale devrait être à l’ordre du jour, ainsi que la « situation en Méditerranée orientale ».
Sans grande surprise, ce nouveau sommet européen devrait permettre aux leaders de l’UE de revenir sur la situation sanitaire en Europe et sur le déploiement des vaccins.
L’Elysée a indiqué à la presse, dont EURACTIV, que la révision du mécanisme d’autorisation des exportations, face aux manquements contractuels supposés de l’entreprise AstraZeneca, devrait être sur la table, ainsi que les questions de solidarité à l’échelle internationale et le certificat vert numérique présenté par la Commission la semaine dernière.
L’Elysée en a profité pour rappeler sa position face au vaccin Spoutnik : « Nous ne faisons pas de politique à l’égard du vaccin russe », a-t-il fait savoir, précisant que la France préférait se concentrer sur les vaccins déjà disponibles pour les besoins à court terme et qui occupent déjà toutes les capacités de production.
Dimanche soir (21 mars), Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, avait indiqué que l’UE n’en avait « absolument pas besoin » lors du journal télévision de TF1.
Un « état des lieux » des relations avec la Turquie
« En ce qui concerne la Méditerranée orientale, nous envisagerons, en vue de notre réunion de juin, d’intensifier notre engagement avec la Turquie de manière progressive, conditionnelle et réversible », précise la lettre d’invitation du président du Conseil Charles Michel.
Les relations avec la Turquie devraient également être abordées, dans le but de « poser les jalons » pour la reprise de coopération avec l’UE. En décembre dernier, les 27 avaient été particulièrement critiques face aux « activités unilatérales et provocatrices de la Turquie », peut-on lire dans les conclusions publiées du sommet.
Bien que la France attende toujours des « clarifications », l’Elysée a indiqué vouloir garder un « ancrage européen de la Turquie ».
Par ailleurs, les tensions entre les deux blocs semblent s’être apaisées. « Depuis décembre dernier, la Turquie affiche une attitude plus calme et se veut plus constructive sur de nombreux sujets, notamment ses relations bilatérales avec plusieurs États membres. Ces progrès sont positifs et bienvenus », indique un rapport écrit par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, qu’EURACTIV a pu consulter.
L’Elysée a indiqué qu’il y avait, entre les 27, un débat sur le rythme du réengagement avec la Turquie. Si certains membres voudraient profiter de cette « courte fenêtre d’opportunité », d’autres, dont la France, attendent encore « la preuve de ce réengagement diplomatique ».
Cet apaisement des relations entre la Turquie et l’UE, et plus particulièrement la France, pourrait néanmoins être compromis par les récentes déclarations du chef d’Etat français.
Emmanuel Macron a mis en garde hier (23 mars) contre les « tentatives d’ingérence » de la Turquie dans les élections présidentielles de 2022, dans le cadre d’un documentaire diffusé dans l’émission C dans l’Air de France 5. « C’est écrit, les menaces ne sont pas voilées », a-t-il ajouté, critiquant la « politique de mensonges d’Etat relayés par les organes de presse contrôlés par l’Etat turc ».
Il s’est néanmoins défendu de toute « animosité » envers la Turquie, notant « depuis le début de l’année une volonté d’Erdogan de se réengager dans la relation ». « Je veux croire que c’est possible », a précisé le président français.
La Russie devrait également faire partie d’un débat, à travers un point d’information du président du Conseil Charles Michel. Cette courte intervention devrait donner lieu à « des échanges plus élaborés » ultérieurement, a souligné l’Elysée.
Prise de parole du président américain Joe Biden
En plus du point d’étape sur certains sujets comme le Digital Services Act et le Digital Markets Act, ainsi que des discussions sur la fiscalité numérique alors que les travaux se poursuivent au sein de l’OCDE, Joe Biden est également très attendu pour un court échange d’une trentaine de minutes.
S’il s’agira « essentiellement d’une prise de contact », la « dimension symbolique est très forte », note l’Elysée.
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