Après l’Ukraine et la Géorgie, la Moldavie dépose une demande d’adhésion accélérée à l’UE – EURACTIV.fr

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La Moldavie a officiellement déposé jeudi (3 mars) une demande d’adhésion accélérée à l’UE, rejoignant ainsi l’Ukraine et la Géorgie, ses partenaires du « trio associé », une semaine après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Poussés par la guerre dans l’Ukraine voisine, la présidente moldave Maia Sandu, le Premier ministre et le président du parlement ont signé jeudi une demande officielle d’adhésion de leur pays à l’UE.

« Il a fallu 30 ans à la Moldavie pour parvenir à maturité, mais aujourd’hui le pays est prêt à assumer la responsabilité de son propre avenir », a déclaré Mme Sandu, avant de brandir le document signé devant les caméras de télévision.

« Nous voulons vivre en paix, dans la prospérité, faire partie du monde libre. Si certaines décisions prennent du temps, d’autres doivent être prises rapidement et de manière décisive, en profitant des opportunités offertes par un monde en mutation », a-t-elle ajouté.

La demande sera envoyée à Bruxelles dans les prochains jours, a-t-elle précisé.

En début de semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ouvert la voie en soumettant une demande officielle visant à permettre à son pays d’obtenir une adhésion « immédiate » dans le cadre d’une procédure spéciale accélérée, alors qu’il se défend contre une invasion russe.

La décision de la Moldavie est intervenue le jour même où la Géorgie, membre du Partenariat oriental, a officiellement demandé à adhérer à l’Union européenne.

En 2014, la Moldavie a signé un accord d’association avec l’UE visant à l’aligner sur les normes politiques et économiques de l’Union, mais sans garantie d’adhésion.

Ce pays de 2,6 millions d’habitants, l’un des plus pauvres d’Europe, a accueilli mercredi et jeudi le chef de l’UE, Josep Borrell, et accueillera ce week-end le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

M. Borrell, qui s’est exprimé aux côtés de Mme Sandu mercredi, a déclaré que l’« instabilité à la frontière » que le conflit pourrait générer suscitait des inquiétudes.

« Les risques pour la sécurité de la Moldavie sont sérieux », a-t-elle déclaré, soulignant que, depuis la capitale Chisinau, « on peut entendre le bruit des bombes de l’autre côté de la frontière » où les forces russes mènent des opérations militaires en Ukraine, à côté de ses frontières.

Des forces politiques pro-russes et pro-UE se disputent le contrôle de la capitale du pays, Chisinau, depuis que la Moldavie a obtenu son indépendance de l’Union soviétique en 1991.

Non reconnue par la communauté internationale, Moscou dispose toujours d’une base militaire ainsi que d’un stock de quelque 20 000 tonnes de munitions dans la région sécessionniste de Transnistrie, soutenue par la Russie, qui a fait sécession en 1990, ainsi que d’un stock de quelque 20 000 tonnes de munitions.

La demande de longue date de Mme Chisinau concernant le départ des troupes est restée vaine.

Selon certains analystes, la stratégie de la Russie consiste à relier le territoire moldave de Transnistrie, que Moscou contrôle, aux territoires ukrainiens de la mer Noire qu’elle cherche à annexer.

Le ministre des Affaires étrangères Nicu Popescu a déclaré que jeudi était « un jour dont les générations futures se souviendront avec fierté, c’est le moment où notre pays s’est ancré de manière irréversible dans l’espace européen ».

Toutefois, les pays candidats à l’adhésion à l’UE sont généralement confrontés à un processus long et complexe, qui nécessite souvent des réformes majeures pour atteindre les normes de l’Union.

Il s’agit notamment de mettre en œuvre des réformes radicales et de prouver que leurs finances vont dans une direction qui leur permettra d’adopter l’euro.

La décision sur le statut officiel de l’adhésion appartient aux États membres et doit être prise à l’unanimité.

Un sommet entre la Géorgie, l’Ukraine et la Moldavie, qui s’est tenu en 2021 dans la ville géorgienne de Batumi, sur la mer Noire, a abouti à la signature d’une déclaration appelant l’UE à reconnaître la perspective pour ces pays de devenir un jour membres à part entière de l’UE.

Le « trio associé » autoproclamé ne veut pas être freiné par les trois autres membres du partenariat oriental, qu’il considère comme ayant des objectifs différents : l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Biélorussie, actuellement suspendue.

Les dirigeants de l’UE pourraient discuter des implications plus larges de ces trois demandes lorsqu’ils se réuniront pour un sommet informel à Paris la semaine prochaine, selon des diplomates.

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