Sommet UE/UA : un plan pour aider l’Afrique à faire face aux prochaines pandémies – EURACTIV.fr

[ad_1]

Dans le cadre du sommet UE/UA, l’Union européenne a coordonné ses efforts pour aider les États africains à préparer leurs systèmes de santé à la prochaine pandémie, sans toutefois sembler céder de terrain sur la principale demande des dirigeants africains, à savoir la levée des droits de propriété intellectuelle temporaire pour les vaccins contre la Covid-19 afin de permettre à l’Afrique de produire ses propres vaccins.

Jeudi soir, les dirigeants participant au sommet UE-Union africaine (UA) à Bruxelles devraient débattre de l’accès aux vaccins, l’UE promettant une « équité en matière de vaccins », même s’il semble peu probable que le bloc revienne sur son opposition à une levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins Covid.

À son arrivée au Conseil européen, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a été l’un des plus sévères critiques de ce qu’il a qualifié d’« apartheid vaccinal » de l’UE, a déclaré que l’accès aux vaccins et leur production seraient discutés, mais qu’il n’était pas encore convaincu par l’offre de l’UE. Moins de 12 % des Africains ont été entièrement vaccinés contre la Covid-19 à ce jour.

« Lorsqu’il s’agit de mettre enfin fin à la pandémie, l’Afrique parle de plus en plus d’une seule voix — mais l’Europe écoute-t-elle ? » s’est interrogé Edwin Ikhuoria, directeur exécutif de ONE en Afrique.

« Avec moins de 11 % de la population africaine vaccinée, il n’est que trop clair que les règles du jeu actuelles ne fonctionnent pas pour nous », a-t-il ajouté.

Dans le même temps, l’UE a dévoilé une série de mesures qui pourraient contribuer à réaliser l’ambition à long terme des dirigeants africains de développer le secteur pharmaceutique et la chaîne d’approvisionnement du continent. L’Union africaine s’est fixé pour objectif que 60 % des vaccins utilisés sur le continent y soient fabriqués dans le futur.

Jeudi, le président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer, a annoncé que 500 millions d’euros de capital seraient mis à disposition dans le but de mobiliser un milliard d’euros d’investissements pour soutenir le développement de systèmes de santé résilients en Afrique.

En début de semaine, la Commission européenne et la Fondation Gates ont annoncé un investissement de 100 millions d’euros sur les cinq prochaines années pour soutenir l’Agence africaine des médicaments (AMA), récemment créée, ainsi que d’autres organismes nationaux africains de réglementation des médicaments.

Le mois dernier, la société de biotechnologie sud-africaine Biologics a annoncé qu’elle avait produit le premier vaccin contre le coronavirus du continent basé sur la technologie de l’ARN messager (ARNm) en utilisant le code génétique que la firme Moderna, qui fabrique également des vaccins à ARNm, a rendu public.

Mercredi, lors de la réunion BioNTech Vaccine Equity for Africa qui a eu lieu dans la ville allemande de Marburg, le géant pharmaceutique a annoncé qu’il allait débuter la construction de sa première usine africaine de production de vaccins Covid au début de l’année prochaine.

Cette installation, qui produira initialement 50 millions de doses de vaccin par an, sera divisée en deux usines, une située au Rwanda et l’autre au Sénégal. BioNTech a également signé un protocole d’accord avec l’Institut Pasteur de Dakar pour une usine au Sénégal.

Les deux usines produiront les doses de vaccin et se chargeront ensuite de toutes les étapes finales de la production et de la mise en flacon, appelées « remplissage et finition ». Leur production permettrait de couvrir environ 2 % des besoins du continent africain.

« Les efforts visant à stimuler la fabrication de vaccins en Afrique sont les bienvenus, mais il s’agit d’un projet à long terme qui ne doit pas détourner l’attention de l’incapacité des gouvernements et des entreprises des pays riches, comme l’Allemagne et BioNTech, à s’attaquer à l’inégalité honteuse qui règne aujourd’hui en matière de vaccins et qui est responsable des millions de morts évitables dans le cadre de cette pandémie dans les pays pauvres », a déclaré Anna Marriott, responsable de la politique de santé d’Oxfam.

[ad_2]

https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/le-plan-de-lue-pour-aider-lafrique-a-faire-face-aux-prochaines-pandemies/