Six scénarios pour une énergie décarbonée d’ici à 2050 – EURACTIV.fr


Une nouvelle étude sur les objectifs climatiques de 2050 souligne l’importance de l’efficacité énergétique des bâtiments, de l’investissement dans les renouvelables et du stockage d’hydrogène vert.

Une nouvelle étude publiée le 14 mars détaille les différents scénarios possibles pour parvenir à l’objectif climatique européen de 2050, prenant pour point de départ la stratégie à long terme de la Commission européenne pour une économie climatiquement neutre. L’étude explicite les différents scénarios possibles, en prenant le cas de six pays inégaux en ressources solaires et éoliennes, ainsi qu’en infrastructures gazières: l’Espagne, la France, l’Allemagne, la Pologne, la Hongrie et la Bulgarie.

Tous les scénarios reflètent l’importance de trois caractéristiques communes : l’efficacité énergétique des bâtiments, l’électricité propre et le stockage à long terme. Réalisé par Element Energy et Cambridge Econometrics, le rapport souligne l’importance de la rénovation des bâtiments, l’électrification des secteurs du transport et chauffage. « Cette étude est très intéressante en ce sens qu’elle propose une myriade d’options pour une énergie climatiquement neutre », juge Lisa Fischer du think tank E3G, spécialisé dans le climat et qui a émis des conseils pour la rédaction du rapport.

L’aviation civile peine à se décarboner

Les compagnies aériennes devront réduire de moitié leurs émissions d’ici 2050, alors que le trafic devrait doubler. En France, le CORAC coordonne les recherches en la matière. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.

Débat sur l’hydrogène vert

Le rapport traite notamment la question controversée de l’hydrogène issu des renouvelables. L’hydrogène vert joue un rôle important dans le stockage saisonnier d’énergie, et ce particulièrement dans le nord de l’Europe, où la demande en chauffage est particulièrement élevée pendant l’hiver. Pour étendre l’hydrogène vert aux secteurs du chauffage et des transports routiers, il faudrait cependant multiplier les capacités des infrastructures énergétiques, soit augmenter sensiblement les investissements (+36 % au moins), préviennent les auteurs du  texte.

Donc si le recours à l’hydrogène vert permet des économies en termes d’infrastructures électriques (-22 %), ces économies ne font pas le poids face aux investissements supplémentaires nécessaires (+16 %) et à la modernisation et entretien des réseaux de gaz (+248 %).

À Bruxelles, le débat concernant le potentiel et les coûts de l’hydrogène vert s’est intensifié depuis que la Commission européenne a publié en novembre dernier sa stratégie à long terme pour une économie climatiquement neutre. L’exécutif estime que les technologies liées à l’hydrogène vert « étaient particulièrement attirantes parce qu’elles permettent de générer de grandes quantités d’électricité à partir d’énergies neutres en carbone », telles que l’éolien, le solaire et le nucléaire. L’Association de l’industrie allemande (BDI) voit même un grand potentiel pour la production d’hydrogène vert ou d’e-carburant sur des territoires très ensoleillés comme celui l’Australie ou l’Afrique.

Les entreprises pétrolières se tournent vers l’électricité

Shell est la dernière en date des compagnies pétrolières du Vieux monde à s’investir dans les ‘nouvelles énergies’. Un mouvement commencé au début du siècle. Auquel les Majors américaines restent encore imperméables. Un article de notre partenaire le Journal de l’Environnement. 

Les compagnies pétrolières et gazières s’intéressent également aux opportunités que l’hydrogène pourrait représenter. Celles-ci n’envisagent pas de recourir à l’hydrogène vert, mais à l’hydrogène « bleu » , issu d’un gaz naturel d’origine fossile et d’un captage du carbone.

Selon Equinor, compagnie d’énergie appartenant à l’État norvégien, la production annuelle d’hydrogène issu de gaz naturel s’élève à 170 milliards de mètres cubes par an. L’entreprise considère qu’avec des mesures d’incitation adaptées, il sera possible d’en produire bien plus.

Ces projets inquiètent toutefois les environnementalistes. « Il est important que les décideurs développent des définitions claires basées sur la science, ainsi que des normes et une terminologie de l’hydrogène vert, afin qu’il puisse être différencié des autres types de gaz alternatifs en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre tout au long de leur cycle de vie », prévient la Fondation européenne pour le climat (ECF).

Engie mise sur les énergies renouvelables

C’est grâce à des technologies, des contrats et des modes de financement sophistiqués qu’Engie veut faire la différence sur les énergies renouvelables, un secteur dans lequel le groupe affiche de grandes ambitions. Un article de notre partenaire, La Tribune.



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