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Sept chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont signé une lettre à l’initiative de Pedro Sánchez pour réclamer la finalisation des négociations de l’accord commercial avec le Mercosur. Un article d’Euroefe.
Dans cette lettre signée entre autres par la chancelière allemande, Angela Merkel, les chefs d’État soulignent qu’il est temps de clore l’accord « face à la menace du protectionnisme » et d’autres facteurs géopolitiques qui affectent les exportations.
Ils rappellent également que l’accord ferait de l’Union européenne le premier partenaire commercial du Mercosur et donnerait aux entreprises européennes l’accès à un marché de 260 millions de consommateurs.
Les dirigeants assurent que l’UE ne peut pas laisser place aux arguments protectionnistes ou populistes en matière de commerce et doivent profiter de la dynamique politique des pays du Mercosur pour éviter que cette « fenêtre d’opportunité ne se ferme ».
Les négociations techniques pour un accord entre l’UE et le Mercosur – le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay – ont débuté à Buenos Aires en avril 2000. Depuis cette date, plus d’une trentaine de cycles de négociations se sont enchaînes, et le processus complexe a même été suspendu pendant plusieurs années.
Ces dernières semaines, plusieurs chefs d’État ont donné une impulsion positive à cet accord, même si au moins un autre cycle de négociations techniques sera nécessaire pour aplanir les dernières divergences après vingt ans de tractations.
En plus d’Angela Merkel, parmi les signataires se trouvent le Premier ministre portugais Antonio Costa, le Néerlandais Mark Rutte, le Tchèque, Andrej Babis, le Letton Krisjanis Karins et le Suédois Stefan Lofven.
Ils considèrent que les pays du Mercosur ont fait d’importants progrès dans leur réflexion interne autour de cet accord et « semblent déterminés » à opérer une plus grande libéralisation de secteurs très importants pour les Européens, tels que la construction automobile, l’industrie chimique et l’industrie pharmaceutique. Les signataires estiment que la Commission européenne devrait reconnaître ces avancés pour pouvoir mettre un point final à l’accord.
« Le commerce est clé pour la croissance économique et la création d’emploi dans l’UE et les accords commerciaux représentent le meilleur moyen de transmettre et étendre les valeurs de l’Union », écrit la lettre dans laquelle les gouvernements soulignent qu’un accord avec le Mercosur n’est pas seulement bon pour l’Europe, mais pour le commerce multilatéral mondial.
Un accord, insistent-ils, enverrait un « message fort » : le commerce international est bénéfique pour tous s’il s’appuie sur « le dialogue, la coopération et des règles justes ».
« Nous sommes à un tournant, l’Union européenne ne peut pas se permettre de laisser place au protectionnisme et au populisme en matière de commerce extérieur, domaine dans lequel les réussites de l’UE sont inégalables », signalent les sept chefs de gouvernement dans cette lettre.
Pour cela, il conclut en demandant à Jean-Claude Juncker que la Commission européenne envoie au Mercosur une offre « équilibrée et raisonnable » pour faire de l’accord une réalité. Cela enverra un message clair au monde en faveur d’un commerce international ouvert et régi par des règles justes.