Londres vise un accord de Brexit avant le 21 novembre

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Le ministre britannique chargé du Brexit pense parvenir à un accord avec Bruxelles d’ici au 21 novembre dans les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE, selon une lettre adressée à des parlementaires.

« Je serai heureux d’être auditionné par la commission lorsqu’un accord sera finalisé, et je pense que la date du 21 novembre pourrait convenir », a écrit Dominic Raab dans un courrier adressé aux députés de la commission parlementaire du Brexit, en réponse à une invitation à venir s’exprimer devant eux ce jour-là.

« La fin [des négociations] est maintenant en vue, nous pouvons nous frayer un chemin à travers les obstacles qui subsistent. »

Son optimisme est partagé par son collègue Jeremy Hunt, le ministre des Affaires étrangères. « Il est tout à fait possible que nous ayons fait assez de progrès d’ici là », a-t-il affirmé lors d’un discours mercredi soir à Londres, au cours duquel il a jugé « encourageant » l’état actuel des négociations.

Un porte-parole de la Première ministre, Theresa May, s’est néanmoins gardé de confirmer la date du 21 novembre. « Nous espérons conclure un accord aussi vite que possible. »

À Paris, Jean-Yves le Drian et Simon Coveney, les ministres français et irlandais des Affaires étrangères, ont estimé que les négociations étaient à leur « moment de vérité ».

« Si un accord doit intervenir pendant le mois de novembre, les équipes de négociation doivent trouver une solution la semaine prochaine, ou pas loin », a jugé le chef de la diplomatie irlandaise.

Son homologue français, Jean-Yves le Drian, a, lui, exigé « des garanties du Royaume-Uni » sur la question de la frontière irlandaise.

Une source européenne a confié à l’AFP que « les discussions techniques qui ont repris n’ont mené nulle part jusqu’à présent ».

La manière d’empêcher le retour d’une frontière dure entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, membre de l’UE, demeure un point de désaccord majeur dans les négociations entre Londres et Bruxelles, alors que « 95 % de l’accord de retrait est maintenant réglé », affirme Dominic Raab, le secrétaire d’État britannique au Brexit.

Les dirigeants européens, qui avaient émis l’idée d’un sommet extraordinaire à la mi-novembre pour boucler les négociations et sceller l’accord, ont averti que celui-ci n’aurait pas lieu en l’absence de progrès sur le dossier irlandais.

Nouvelles propositions européennes

Les négociateurs de l’Union européenne examinent une nouvelle proposition sur le « filet de sécurité » (backstop) visant à éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord après le Brexit, rapporte le Financial Times le 1er novembre.

Selon le FT, les négociateurs européens envisagent de créer une exception pour l’Irlande du Nord qui conserverait une union douanière élargie : la province appliquerait la « totalité du code douanier » européen et respecterait les règles du marché commun pour les biens et les produits agroalimentaires.

Londres exclut l’idée de créer une zone frontalière en mer d’Irlande qui séparerait l’Irlande du Nord de la Grande-Bretagne, affirmant qu’il s’agirait d’une interruption à la continuité territoriale du Royaume-Uni.

Le FT précise que les négociateurs de la Première ministre britannique Theresa May feront connaître la semaine prochaine s’ils sont disposés à un compromis, décision cruciale concernant la tenue d’un sommet européen spécial en novembre pour discuter d’un potentiel accord.

Un tel projet de compromis pourrait se heurter à l’opposition des partisans d’un Brexit dur au sein du gouvernement de Theresa May et à ceux qui refusent un partenariat douanier illimité avec l’UE en attendant la conclusion d’un accord commercial entre les deux partis.

Pas d’accord sur les services financiers

Au début de la semaine, le quotidien britannique Times annonçait la conclusion d’un accord sur les services financiers visant à maintenir l’accès britannique au marché européen après le Brexit. Ces affirmations avaient entrainé une hausse de la devise britannique.

Citant des sources gouvernementales, le journal assurait que l’UE garantirait aux entreprises britanniques l’accès aux marchés européens tant que la règlementation financière britannique resterait largement alignée sur celle de l’Europe.

Une information démentie par le négociateur en chef pour l’UE, Michel Barnier. Dans un tweet, le Français dénonce des « articles de presse trompeurs sur le Brexit et les services financiers ».

« Rappel: l’UE peut accorder et retirer l’équivalence de certains services financiers de manière autonome. À l’instar d’autres pays tiers, l’UE est prête à engager un dialogue réglementaire étroit avec le Royaume-Uni dans le respect absolu de l’autonomie des deux parties », écrit-il.

Interrogé par l’AFP, le ministère du Brexit s’est borné à souligner que « rien n’est conclu jusqu’à ce que tout soit conclu ».

Londres souhaite un accord qui permette aux entreprises financières britanniques de continuer à opérer en Europe après le Brexit le 29 mars 2019, notamment pour protéger la place financière de la City. L’UE propose elle un mécanisme d’équivalences pour permettre au secteur financier britannique de continuer à avoir accès au continent.



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