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6,8 % des importations arrivant dans l’UE sont piratés ou contrefaits. Un chiffre en forte croissance, selon le rapport de l’Office européen pour la propriété intellectuelle et de l’OCDE.
Le 18 mars, l’Office européen pour la propriété intellectuelle (OUEPI) et de l’OCDE ont publié un rapport compilant les informations récoltées lors de près d’un demi-million de saisies à la douane d’un grand éventail d’agences internationales.
« La contrefaçon et le piratage représentent une menace importante pour l’innovation et la croissance économique, à la fois au niveau de l’UE et du monde », indique Christian Archambeau, directeur exécutif de l’OUEPI.
Selon l’étude, l’importation des produits contrefaits ou piratés en Europe équivaut à 121 milliards d’euros par an.
Au niveau mondial, l’étude estime que les échanges de biens contrefaits et piratés pèsent 460 milliards d’euros annuels. Plus inquiétant, ces échanges ont connu une forte croissance depuis le dernier rapport : 3,3 % au niveau mondial, 1,8 % au niveau européen.
« L’augmentation de la proportion de biens contrefaits et piratés dans le commerce mondial est très inquiétante et nécessite clairement une action coordonnée à tous les niveaux », poursuit le directeur de l’OUEPI.
Qui perd ? La contrefaçon est un risque critique pour toutes les entreprises innovantes, où qu’elles soient. Saisie de produits piratés et de contrefaçon : Principales économies d’origine des détenteurs de propriété intellectuelle dont les droits sont violés. [OCDE/OUEPI]
La plupart des entreprises dont les droits intellectuels ont été enfreints sont basées aux États-Unis. Dans les dix pays les plus touchés, on retrouve également la France, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne. Les entreprises luxembourgeoises, finlandaises, suédoises, danoises et belges sont aussi souvent visées.
La moitié des contrefaçons viennent de Chine
L’Inde, la Thaïlande, la Malaisie, le Pakistan et le Vietnam sont d’importants producteurs de contrefaçons. Ils sont cependant largement dépassés par la Chine, avec plus de 50 % de la production mondiale. Hong Kong est pour sa part responsable de 20 % de ce marché. La Turquie, aux portes de l’Europe, a aussi vu sa production augmenter considérablement.
Les biens contrefaits et piratés suivent des itinéraires variés avant d’arriver à leurs destinataires finaux. Les produits qui arrivent en Europe transitent souvent par l’Albanie, l’Égypte, le Maroc et l’Ukraine, selon une étude précédente.
Chaussures, vêtements, produits en cuir, technologies et montres sont les contrefaçons les plus courantes, mais le phénomène touche aussi les parfums, cosmétiques, jouets et bijoux. Plus dangereux, il existe aussi des aliments et boissons, médicaments et équipements médicaux contrefaits.