Les dirigeants acceptent un report du Brexit sous conditions – EURACTIV.fr

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Les dirigeants européens sont prêts à accorder un délai de 8 semaines au Brexit, à condition que la chambre des communes approuve l’accord de retrait la semaine prochaine.

Les dirigeants européens se sont dit prêts à accorder un nouveau délai au Brexit, qui devait avoir lieu le 29 mars, mais ont fixé une série de conditions au Royaume-Uni. Selon les conclusions du sommet européen, le pays aura jusqu’au 22 mai pour finaliser son départ de l’UE.

La principale de ces conditions est « que l’accord de retrait soit approuvé par la chambre des communes la semaine prochaine », lit-on dans les conclusions, qui prévoient également qu’un « report ultérieur est inenvisageable puisque le Royaume-Uni ne compte pas participer aux élections européennes ».

Le report dépendra de la décision finale du 12 avril, date où le Royaume-Uni choisira de participer ou non aux élections européennes.

Les dirigeants européens ont toutefois envisagé la possibilité d’un report ultérieur au 22 mai si le Royaume-Uni décidait finalement de participer aux élections et le Conseil a appelé dans ses conclusions à « poursuivre les travaux sur les mesures de préparation et d’urgence, à tous les niveaux, pour les conséquences du retrait du Royaume-Uni, en tenant compte de tout ce qui pourrait advenir. »

Le président du Conseil européen, Donald Tusk a annoncé à la presse qu’il avait, à l’occasion d’une réunion bilatérale, informé la Première ministre britannique des conclusions du Conseil et que celle-ci avait « accepté les scénarios de report proposés par les 27 ».

La Belgique et la France avaient proposé de fixer la date butoir au 7 mai, avant le sommet « de l’avenir de l’Europe ». Les dirigeants européens se retrouveront dans la ville roumaine de Sibiu pour traiter la question du vote à majorité qualifiée pour la politique étrangère européenne.

La demande d’une prolongation de 3 mois jusqu’au 30 juin formulée par Theresa May dans sa lettre au président du Conseil a été rapidement rejetée par les dirigeants européens, qui ont été particulièrement étonnés de l’absence de réponses de la Première ministre britannique à leurs questions relatives aux solutions alternatives prévues si le Brexit aboutissait encore à un échec.

Lors de sa propre conférence de presse, Theresa May avait insisté sur le fait que le Royaume-Uni ne devrait pas participer aux élections européennes. « Je ne pense pas qu’il soit approprié de participer aux élections parlementaires européennes trois ans après que les Britanniques ont voté pour quitter l’UE. Je pense qu’ils se demanderaient à raison pourquoi est-ce qu’on leur demande d’élire les représentants d’une institution qu’ils ont décidé de quitter », a-t-elle déclaré.

Les négociations ont pris une nouvelle tournure en raison de la confusion ambiante. Une eurodéputée s’est d’ailleurs étonnée que l’UE, qui depuis 3 ans s’exprimait d’une seule et même voix face à un Royaume-Uni fragmenté, présentait désormais des positions divergentes au sujet de la sortie britannique. « Il y a trop d’options, on se croirait sur le Tinder des politiques », plaisante-t-elle.

Le président français Emmanuel Macron a quant à lui laissé entendre qu’un troisième rejet de l’accord de retrait mènerait inévitablement au scénario d’un Brexit sans accord : « Il nous faut être clairs […] L’accord de retrait ne peut pas être renégocié. En cas de vote négatif britannique, nous irions vers un no-deal », a écrit le Président français dans un tweet. La plupart des dirigeants européens se sont toutefois montrés plus conciliants avant le sommet.

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Alors que l’incertitude règne sur les scénarios du Brexit, nombre d’acteurs économiques sonnent l’alarme sur les coûts engendrés par la mise en place de barrières tarifaires et non tarifaires. Un article de notre partenaire La Tribune. 

Quelques heures avant le sommet de jeudi matin, la Chancelière allemande Angela Merkel déclarait à l’assemblée parlementaire du Bundestag qu’elle serait ouverte à « un court report » de la sortie britannique sous certaines conditions. Celle-ci a également rappelé que l’UE était engagée à une étroite coopération avec le Royaume-Uni à l’avenir : « la porte de la coopération est grand ouverte », a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s’est également montré plus optimiste. « Faisons en sorte que le parlement britannique accepte », a-t-il déclaré en arrivant à Bruxelles. » Les diplomates ont également minimisé les propos du Président français « La priorité principale de l’UE est toujours d’assurer un Brexit sans encombre », a déclaré un diplomate de l’UE.

Theresa May devrait remettre son accord de retrait à la chambre des communes en début de semaine prochaine et essayer de renverser la majorité de 149 voix de la semaine dernière. Toutefois, ses déclarations de mercredi soir, dans lesquelles elle attribuait ouvertement le retard accumulé aux députés britanniques, semblent avoir renforcé la détermination de ses détracteurs.

La Première ministre britannique a également laissé entendre qu’elle démissionnerait si son accord, conclu avec les dirigeants européens en novembre, était à nouveau rejeté.

La perspective d’un troisième rejet a déclenché des discussions sur l’organisation d’un sommet d’urgence à la fin de la semaine prochaine.

Après avoir rencontré Michel Barnier, responsable des négociations pour l’UE, Jeremy Corbyn, chef de file de l’opposition travailliste a déclaré aux journalistes à Bruxelles qu’il cherchait à « établir une majorité qui nous éviterait une sortie fracassante sans accord ».

En février dernier, à la veille d’une rencontre avec Theresa May, Donald Tusk s’était demandé s’il y avait une « place spéciale en enfer » pour ceux qui ont poussé au Brexit au Royaume-Uni.

Lorsqu’un journaliste lui a donc demandé lors du Conseil s’il y avait une place pour les députés qui ne soutiendraient pas l’accord. Ce à quoi le président du Conseil a répondu : « Selon notre pape, l’enfer est encore vide, ce qui veut dire qu’il y a plein de place. »

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