Le taux de chômage des jeunes en Europe


Malgré la reprise économique suite à la fin des restrictions liées au Covid-19, le chômage des moins de 25 ans a augmenté sur un an, notamment en raison du début du conflit en Ukraine. En novembre 2022, il s’élève à 15,1 % en moyenne dans l’UE.

En novembre 2022, le taux de chômage des jeunes s’établit à 15,1 % pour l’UE, contre 14,3 % en avril dernier, marquant une légère hausse. En six mois, le nombre de jeunes au chômage est ainsi passé de près de 2,6 à plus de 2,8 millions dans l’UE. 

Selon les dernières statistiques d’Eurostat disponibles, l’Espagne et la Grèce restent de loin les Etats membres le plus touchés par le chômage des moins de 25 ans, avec respectivement des taux de 32,3 % et 31,3 % en novembre 2022. Viennent ensuite l’Italie (23 %) et la Suède (20,3 %).

A l’inverse, l’Allemagne (5,8 %) et les Pays-Bas (7,8 %) sont les deux pays européens avec les taux les plus bas sur la même période, sous la barre des 8 %. 

Tendance à la hausse

Entre décembre 2021 et novembre 2022, la majorité des pays européens ont connu une hausse du chômage des jeunes, malgré des différences marquées. Par exemple, le taux de chômage des jeunes a augmenté de 7,8 points pour la Lettonie, passant de 11,6 % à 19,4 % en dix mois. Il a augmenté de 2,9 points sur la même période pour l’Autriche, passant de 8 % à 10,9 %, ou encore de 2 points au Danemark et en Belgique (respectivement de 8,4 % à 10,4 % et de 15,7 % à 17,7 %).

Certains pays ont au contraire vu le taux de chômage des jeunes baisser, comme c’est le cas pour l’Estonie (18,2 % en décembre 2021 et 12,3 % en novembre 2022) et l’Italie (de 26,1 % à 23 %). Pour d’autres, le taux de chômage a stagné sur cette période, comme aux Pays-Bas (7,8 % pour les deux périodes) et en Allemagne (5,8 % pour les deux). 

Quant à la France, le taux de chômage a également augmenté en dix mois chez les moins de 25 ans, atteignant 18,3 % en novembre 2022. Le pays se place d’ailleurs au-dessus de la moyenne européenne et de celle de la zone euro (15,1 %).

Les chiffres fournis par Eurostat ne permettent pas pour autant de prendre pleinement en compte l’impact du Covid-19 et de la guerre en Ukraine sur le marché du travail pour les nouveaux entrants. L’ensemble des individus qui cherchent un emploi sans être comptabilisés comme chômeurs sont en effet, selon les termes de l’Insee, dans un “halo autour du chômage”.



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