Avenir de l’Europe – désintérêt des politiciens pour la conférence – EURACTIV.fr

Grain de sel VDB: Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE)- Peut mieux faire !!!!

Si on a pas tiré leçon, à échelle de l’Union européenne, de la déception ressentie et dûment actée des citoyens mobilisés en France sur le climat (Convention citoyenne sur le  Climat) et du Grand Débat national qui s’est tenu de mi-janvier à mi-avril 2019, après la crise des Gilets jaunes, l’UE et sa perception démocratique a du souci à se faire. Vous ne pouvez vous politiques organiser un tel débat, annoncer solliciter les citoyens puis faire fi de tout intérêt à leurs propositions. C’est « comme une baffe  » infligée aux plus investis! Il est facile d’imaginer l’effet produit. Attention à l’arrogance des élus (du moins certains), ce mandat vous le tenez des citoyens et c’est pour les entendre et agir pour eux – SHAME !   


 

Bien que le débat ait été plus ciblé et mieux organisé qu’auparavant, les participants à la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) organisée à Strasbourg le week-end dernier ont déclaré que le désintérêt des politiciens avait assombri le dernier panel.

La CoFoE est le premier exercice de démocratie délibérative de l’UE, qui permet aux citoyens de participer à l’élaboration des politiques européennes par le biais de différentes réunions en ligne et en personne. À Strasbourg, quelque 178 propositions soumises entre décembre 2021 et février 2022 figuraient à l’ordre du jour.

À ce stade du processus, les citoyens débattent au sein de la plénière de la Conférence, qui comprend des représentants du Parlement européen, des parlements nationaux, du Conseil européen et de la Commission européenne.

Tuomas Suihkonen, un représentant du panel dédié à l’UE dans le monde et les migrations, a confié à EURACTIV qu’il était déçu par le fait que « peu de politiciens étaient présents », ou alors parce qu’« ils partaient après avoir prononcé leurs propres discours ». « Avec seulement quelques représentants des institutions européennes et nationales dans la salle, je doute que nous puissions avoir une conversation convenable », a-t-il ajouté.

Ces propos font écho aux critiques formulées en janvier lors de la plénière de la CoFoE à Strasbourg, où les citoyens ont déclaré avoir le sentiment que les législateurs européens n’étaient pas intéressés par un suivi équitable ou concret des recommandations.

À l’époque, Petersen Troels De Leon, un participant danois, avait confié à EURACTIV : « Je m’attendais à ce que les politiciens donnent des pistes pour répondre à nos demandes, au lieu de faire des déclarations générales ou d’essayer d’inscrire des sujets qui figurent à leur ordre du jour, qui n’ont rien à voir avec nos recommandations. »

Il avait également ajouté que certains députés avaient explicitement dit qu’ils ne travailleraient que sur les recommandations qui les intéressent.

L’absence de procédures de suivi claires a également suscité des inquiétudes concernant la transparence du traitement et de la mise en œuvre des recommandations.

Une meilleure organisation

Toutefois, il n’y a pas eu que des mauvaises nouvelles.

Par rapport au débat organisé fin janvier, les citoyens ont eu le sentiment que les procédures étaient mieux suivies et que la discussion était plus productive à présent.

Des recommandations ont été présentées, des débats ont eu lieu et les représentants de l’Union européenne ont exposé les positions des institutions. Les citoyens souhaitant répondre aux représentants de l’UE pouvaient lever un « carton bleu » pour reprendre la parole.

« C’est un outil que nous utilisons déjà entre eurodéputés pour nos débats. Il permet de répondre à une intervention, ce qui rend le débat plus dynamique, au lieu d’avoir une liste de personnes faisant des monologues », a expliqué à EURACTIV l’eurodéputé socialiste espagnol Doménec Ruiz Devesa.

Il a ajouté que « les citoyens sont presque satisfaits du processus, et ils se retrouvent dans une position très singulière, faisant partie de l’élaboration des politiques avec les politiciens ».

Les impressions des citoyens

Ninni Norra, originaire de Finlande, a confié à EURACTIV que « nous [les citoyens participants à la CoFoE] avons de plus en plus de débats de fond et moins de débats sur la procédure. Par conséquent, nous abordons réellement des questions politiques ». Elle estime toutefois qu’il sera plus difficile de gérer le processus de la Conférence avec la guerre en cours en Ukraine.

Antonis Kourra, qui vient de Chypre, a déclaré qu’il pensait que des améliorations avaient été apportées dans les discussions, par rapport aux réunions précédentes : « Cette fois, les sessions étaient vraiment axées sur les recommandations, sur lesquelles nous avons reçu des contributions importantes de la part des politiciens ».

Il a ajouté qu’il était déçu par le discours de l’eurodéputé Gunnar Beck (groupe Identité et Démocratie) qui a qualifié la CoFoE de « farce démocratique », affirmant qu’il cherchait à délégitimer l’ensemble de l’initiative.

M. Beck a déclaré que les citoyens impliqués n’étaient que des « sympathisants de l’UE » et qu’avec seulement 800 personnes, ils n’étaient pas représentatifs des 447 millions de citoyens de l’UE comme l’étaient les eurodéputés élus.

Des avancées

D’autres réunions similaires auront lieu à Strasbourg entre mars et avril, avant la réunion de clôture de la Conférence, qui aura lieu le 9 mai. Entre-temps, les institutions européennes, en collaboration avec les citoyens, tentent de comprendre comment mettre en œuvre et intégrer les recommandations citoyennes dans l’élaboration des politiques européennes.

 



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