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La pandémie de coronavirus a déferlé sur le monde et sur l’Europe en plusieurs vagues successives. Ses conséquences sur la santé, l’économie et la vie quotidienne sont lourdes dans tous les pays. Retour sur les événements européens clés qui jalonnent cette crise sanitaire.
Covid-19 : la situation en Europe
Depuis le début de la pandémie, l’Europe (UE + Espace économique européen) compte au 28 mars :
– 26 393 414 cas confirmés
– 610 455 décès recensés
(Sources : European Centre for Disease Prevention and Control, chiffres pour l’UE/EEE + Johns Hopkins University).
Du 15 au 28 mars, les Etats membres de l’UE ayant eu le plus fort taux d’incidence étaient :
– Estonie : 1 364 nouveaux cas pour 100 000 habitants
– Hongrie : 1 197 nouveaux cas pour 100 000 habitants
– République tchèque : 1 069 nouveaux cas pour 100 000 habitants
– Pologne : 923 nouveaux cas pour 100 000 habitants
– Bulgarie : 722 nouveaux cas pour 100 000 habitants
– France : 704 nouveaux cas pour 100 000 habitants
– Suède : 687 nouveaux cas pour 100 000 habitants
(Source : European Centre for Disease Prevention and Control)
Au 1er avril, les cinq pays européens les plus endeuillés depuis le début de la pandémie sont :
– Royaume-Uni : 126 955 décès recensés
– Italie : 109 346 décès recensés
– France : 95 798 décès recensés
– Allemagne : 76 589 décès recensés
– Espagne : 75 459 décès recensés
(Sources : European Centre for Disease Prevention and Control + Johns Hopkins University)
Table of Contents
1er avril : L’OMS critique la campagne de vaccination européenne
En dénonçant la lenteur “inacceptable” de la campagne de vaccination sur le continent, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait parler d’elle. “Le rythme lent de la vaccination prolonge la pandémie”, selon Hans Kluge, le directeur de la branche européenne de l’organisation. Alors que le nombre de nouveaux cas hebdomadaires était passé sous la barre du million fin février, il atteint désormais 1,6 million (sur le territoire couvert par l’OMS Europe, dont la Russie).
31 mars : Emmanuel Macron annonce un reconfinement en France
Lors d’une allocution télévisée, le président français déclare qu’un nouveau confinement est mis en place en France à partir du lundi suivant. Les mesures de restriction déjà appliquées dans les régions les plus touchées par l’épidémie sont étendues au reste du pays. Les déplacements interrégionaux sont interdits et les commerces “non-essentiels” ne sont pas autorisés à ouvrir. Les écoles, collèges et lycées ferment leurs portes dès le 6 avril.
Emmanuel Macron annonce également que les personnes âgées de 60 à 69 ans pourront recevoir leur première dose de vaccin à la mi-avril. Il envisage également une réouverture progressive des lieux de culture, des salles de sport et des cafés-restaurants à partir de la fin-mai, sous conditions.
25 mars : Le Conseil européen valide un durcissement du contrôle des exportations de vaccins
Les Vingt-Sept valident ainsi la proposition de la Commission visant à compléter le dispositif en place depuis le 29 janvier, selon lequel un Etat membre peut bloquer l’exportation de doses de vaccins depuis son territoire à destination d’un pays hors Union. La “réciprocité” et la “proportionnalité” deviennent alors des conditions nécessaires à l’exportation. Ainsi, si le pays destinataire n’autorise pas lui-même les exportations, il ne pourra pas recevoir de doses de l’Union européenne. Et s’il a déjà vacciné une grande partie de sa population, l’export pourra également être bloqué par un Etat membre.
Sans le dire, cette mesure vise en premier lieu le Royaume-Uni, qui a bénéficié de 21 millions de vaccins provenant du continent alors qu’aucune exportation de doses n’a été effectuée dans l’autre sens. C’est aussi une manière de mettre la pression sur le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, qui accuse d’importants retards de livraison auprès de l’Union.
18 mars : L’Agence européenne des médicaments rend un nouvel avis sur le vaccin AstraZeneca
Plusieurs pays européens avaient suspendu l’utilisation du vaccin anglo-suédois après des soupçons d’effets secondaires graves. Le Danemark, la Norvège et l’Islande avaient été les premiers à prendre cette décision le 11 mars suite à l’apparition de caillots sanguins chez plusieurs patients ayant reçu une injection. D’autres pays leur ont ensuite emboîté le pas, retirant des lots suspects de leur campagne de vaccination.
Dans ce contexte, l’Agence européenne des médicaments a examiné à nouveau le produit du laboratoire AstraZeneca ainsi que les données médicales fournies par mes Etats. Elle a finalement conclu le jeudi 18 mars que le sérum était “sûr et efficace” .
17 mars : La Commission européenne propose un certificat vert numérique
Afin de faciliter les déplacements dans l’Union européenne, la Commission propose un document unique qui permettra aux personnes souhaitant circuler d’un pays à l’autre d’attester de leur immunité par rapport au Covid-19. Trois possibilités sont retenues pour ce “certificat vert numérique” : chaque voyageur pourra inscrire un test PCR négatif, une preuve de vaccination ou encore un test sérologique indiquant qu’ils ont déjà contracté la maladie.
La mesure avait fait débat au sein des Vingt-Sept. D’un côté, des pays comme la Grèce ou l’Espagne avaient dès le mois de janvier soutenu l’idée d’un “passeport vaccinal” , dans l’optique de sauver la saison estivale en Europe. A l’inverse, certains Etats avaient repoussé la proposition en argumentant sur les risques de discrimination envers les personnes non vaccinées et le manque de connaissances scientifiques sur la capacité du vaccin à bloquer les contaminations.
11 mars : La Commission européenne valide l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du vaccin Janssen
L’Agence européenne des médicaments (EMA) rend un avis positif pour un quatrième vaccin dans l’Union européenne, celui produit par Janssen, filiale belge du laboratoire américain Johnson & Johnson. Dans la foulée, la Commission lui accorde une autorisation de mise sur le marché conditionnelle. C’est le premier vaccin autorisé par le régulateur européen qui nécessite une seule injection.
16 février : Pour lutter contre les variants, la Commission présente un nouveau programme de recherche
La Commission européenne annonce la mise en place d’un programme, nommé “Hera incubator” , consacré à l’étude des mutations du virus responsable du Covid-19. En parallèle, elle a également déclaré qu’un vaccin amélioré pour combattre les mutations, se basant sur un vaccin précédent déjà certifié, n’aurait plus à repasser toutes les étapes du processus d’approbation classique.
5 février : L’Union européenne passe la barre des 500 000 morts du Covid-19
Selon les chiffres de l’Université Johns-Hopkins, l’Union européenne a dépassé vendredi 5 février la barre des 500 000 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Si la circulation du virus commence à ralentir dans une Europe largement confinée, les variants sud-africain, brésilien et anglais font craindre une augmentation des cas ou une diminution de l’efficacité des vaccins.
1er février : En France, le test PCR désormais obligatoire pour les voyageurs de l’Union européenne
Annoncées trois jours plus tôt par le Premier ministre Jean Castex, trois nouvelles mesures de restriction sont entrées en vigueur les dimanche 31 janvier et lundi 1er février.
Depuis le 1er février (dimanche 31 janvier à minuit), un test PCR négatif est demandé pour tout voyageur en provenance d’un autre pays de l’Union européenne ou de certains pays proches (Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Saint-Siège et Suisse), à l’exception des travailleurs transfrontaliers. Déjà appliquée depuis le dimanche précédent pour le transport maritime et aérien, cette mesure est ainsi étendue au transport terrestre.
La veille, la France avait fermé ses frontières aux voyageurs de pays extérieurs à ceux mentionnés ci-dessus et de ses territoires d’outre-mer, sauf pour motif impérieux. Les voyages depuis la France vers ces pays sont également interdits. Les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m² ont enfin dû fermer leurs portes pour un mois.
31 janvier : AstraZeneca s’apprête à livrer 40 millions de doses de son vaccin à l’UE au premier trimestre
Quatre jours après avoir annoncé une réduction de trois quarts de ses livraisons de vaccin à l’Union européenne, le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca s’est engagé à rattraper partiellement son retard.
Au terme d’une semaine de vifs échanges avec la Commission européenne, la société anglo-suédoise prévoit de fournir 40 millions de doses de son vaccin à l’UE au premier trimestre, selon un tweet publié dimanche par Ursula von der Leyen. Elle “étendra également sa capacité de fabrication en Europe”, a précisé la présidente de la Commission.
29 janvier : La Commission européenne valide l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du vaccin d’AstraZeneca
Après l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché conditionnelle du vaccin AstraZenaca. Si ce dernier présente certains avantages par rapport à celui de ses rivaux – moins cher à produire tout en étant plus facile à stocker et à transporter – l’Institut Robert-Koch à Berlin a déconseillé ce vaccin pour les personnes âgées de plus de 65 ans, évoquant des données insuffisantes quant à son efficacité.
De plus, cette autorisation intervient alors que la Commission européenne et le laboratoire sont entrés en conflit. Deux jours plus tôt, la commissaire européenne à la santé Stella Kyriakides a accusé le laboratoire AstraZeneca – qui a annoncé des retards dans la livraison de son vaccin – de faire tourner ses usines à plein régime pour le compte du Royaume-Uni, au détriment de l’approvisionnement en doses des pays européens.
26 janvier : Le Royaume-Uni devient le premier pays en Europe franchir la barre des 100 000 morts
Le pandémie, qui a fait plus de 100 millions de personnes dans le monde, a particulièrement touché le Royaume-Uni. Pays le plus endeuillé d’Europe, il a atteint le triste record des 100 000 morts mardi 26 janvier. Accusé d’avoir trop longtemps sous-estimé l’ampleur de la crise, Boris Johnson a déclaré assumer “la pleine responsabilité” de ces chiffres. “Nous avons vraiment fait tout ce que nous pouvions pour minimiser les pertes humaines”, a ajouté le Premier ministre britannique à l’occasion d’une conférence de presse.
21 janvier : Face aux variants du coronavirus, l’Union européenne tente de s’accorder sur les restrictions aux frontières
Afin d’éviter la fermeture des frontières intérieures tout en limitant la circulation du virus, les Vingt-Sept se sont accordés sur la nécessité de limiter tous les voyages “non-essentiels” au sein de l’Union européenne lors du sommet européen du 21 janvier. Ils ont également réfléchi à une façon d’harmoniser les mesures sanitaires pour les voyageurs (exigence d’un test PCR ou mise en quarantaine). La France, de son côté, a annoncé qu’elle imposerait aux voyageurs venus de l’espace européen désirant se rendre sur son territoire de présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures.
Dans ce sens, la Commission européenne a présenté lundi 25 janvier, deux propositions visant à coordonner les mesures relatives aux déplacement à l’intérieur de l’UE et en provenance des pays tiers. Il s’agit d’ajouter à la carte des situations sanitaires en Europe établie par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) un nouveau code “rouge foncé” pour les zones à haut risque. Les voyageurs provenant de cette zone devront se pourvoir d’un test PCR négatif avant l’arrivée dans un Etat membre et suivre une quarantaine. Des exceptions sont cependant prévues pour les voyages essentiels, afin notamment de ne pas ralentir les chaînes d’approvisionnement des Etats membres. Pour les voyageurs arrivant d’un pays hors de l’Union européenne, le test et la quarantaine pourraient devenir obligatoires, ainsi que la demande d’un formulaire de localisation des passagers à leur entrée sur le sol européen.
11 janvier : Un an après le premier mort officiel du Covid-19, le virus sévit toujours en Europe
La pandémie de Covid-19 a fait plus de 1,9 million de morts dans le monde depuis l’annonce par Pékin du premier décès du Covid-19 un an plus tôt, le 11 janvier 2020. L’Allemagne a désormais passé la barre des 40 000 morts du Covid-19. La Belgique a dépassé pour sa part le cap des 20 000 morts, dont la moitié vivait dans des maisons de retraite. La propagation du variant plus contagieux a également entrainé une nouvelle augmentation des cas au Royaume-Uni, qui déplore plus de 80 000 morts. En attendant l’accélération des campagnes de vaccination, dont la lenteur est critiquée, les gouvernements, comme en France et en Suède, durcissent les mesures pour réduire les contacts.
6 janvier : La Commission européenne valide l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du vaccin Moderna
Après l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments le jour même, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché conditionnelle du vaccin Moderna. Il présente l’avantage d’être plus simple d’utilisation par rapport au vaccin Pfizer.
27-29 décembre : Les premières campagnes de vaccination démarrent dans les Etats membres
Suite à l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle accordée par la Commission européenne au vaccin élaboré par BioNTech/Pfizer, tous les Etats membres européens ont lancé leur campagne de vaccination nationale entre le 27 et le 29 décembre. Avec des fortunes et des stratégies diverses, la France n’ayant inoculé le vaccin qu’à 432 personnes une semaine plus tard, quand l’Allemagne a déjà traité 239 000 personnes et l’Italie 88 000.
Alors qu’elle affirmait vouloir recourir uniquement au vaccin russe, la Hongrie a finalement elle aussi utilisé le vaccin de BioNTech/Pfizer, mais a lancé sa campagne le 26 décembre. Une manière de montrer qu’elle se refusait à toute forme de coordination européenne, et de rappeler son indépendance, alors que Budapest est par ailleurs largement critiquée par Bruxelles sur ses manquements au respect de l’état de droit.
22 décembre : La Commission européenne prend des mesures face à la mutation du coronavirus au Royaume-Uni
Après la découverte d’une nouvelle souche de coronavirus qui serait 70% plus contagieuse que celle circulant actuellement sur le continent, le Royaume-Uni a reconfiné le sud de l’Angleterre le 20 décembre, dont la ville de Londres. De leur côté, les Etats membres ont également pris des dispositions. Unilatérales et d’urgence d’abord, comme lorsque Paris a suspendu pour 48 heures les déplacements en provenance du Royaume-Uni. Puis plus coordonnées et de long terme ensuite : le 22 décembre, la Commission européenne a en effet pris des mesures pour mieux appréhender la nouvelle réalité épidémiologique britannique. Elle a ainsi adopté une recommandation, un texte non contraignant donc, mais proposant des orientations dans la gestion des flux de biens et de personnes entre le Royaume-Uni et le continent.
Le texte reprend principalement les principes déjà précisés par le Conseil lors de la première vague, rappelant la nécessité de ne pas briser les chaînes d’approvisionnements tout en protégeant au mieux la santé des citoyens européens. Il préconise donc d’autoriser les déplacements essentiels mais d’empêcher tous les autres. Un statut qui pourrait évoluer dans les jours à venir. Une fois le Royaume-Uni sorti des règles européennes (au 31 décembre normalement), le pays sera considéré comme un pays tiers comme un autre, donc soumis aux mêmes restrictions de déplacements. Le Conseil pourra néanmoins statuer sur son cas et le placer sur la liste des pays tiers non soumis aux restrictions temporaires imposées aux frontières extérieures de l’Union.
21 décembre : La Commission européenne valide l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du vaccin BioNTech/Pfizer
A la suite de l’avis favorable rendu par le comité scientifique de l’Agence européenne des médicaments, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché conditionnelle du vaccin BioNTech/Pfizer. Cette décision permet aux Etats membres de pouvoir lancer leurs campagnes de vaccination entre le 27 et le 29 décembre selon les cas. Elle leur garantit au passage un stock de 300 millions de doses, dont 100 millions de doses supplémentaires en option. Ces dernières seront réparties au pro rata des populations de chaque pays.
7 décembre : Le Royaume-Uni lance la première campagne de vaccination en Europe
Le Royaume-Uni, qui a autorisé l’utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech, lance sa campagne de vaccination, la première en Europe. Margaret Keenan, Britannique de 90 ans, devient la première patiente au monde à recevoir le produit conçu par l’alliance germano-américaine.
24 novembre : Emmanuel Macron présente son plan pour une sortie progressive du confinement
Dans une allocution télévisée diffusée le 24 novembre, le chef de l’Etat a indiqué que le pays avait dépassé le pic de la deuxième vague. Il a dès lors annoncé les principales étapes pour une sortie progressive du confinement en France. Celles-ci incluent :
- la réouverture des commerces non-essentiels à partir du 28 novembre ;
- la levée du confinement le 15 décembre, remplacé par un couvre-feu de 21h à 7h (si les conditions sanitaires sont remplies) ;
- la réouverture des bars, restaurants et salles de sport pas avant le 20 janvier 2021.
17 novembre : plus de 15 millions de cas recensés en Europe
Selon un décompte réalisé par l’Agence France-Presse à partir de bilans fournis par les autorités de santé, plus de 15 millions de cas ont été officiellement recensés sur le continent. Environ 265 000 nouveaux cas quotidiens en moyenne ont été enregistrés ces sept derniers jours, soit une baisse de 9 % par rapport à la semaine précédente, grâce aux mesures de confinement et aux restrictions mises en place dans de nombreux pays européens. En France, le nombre de cas confirmés depuis le début de l’épidémie a dépassé la barre des 2 millions, malgré une légère amélioration de la situation sanitaire.
16 novembre : Moderna annonce un deuxième vaccin efficace à 94,5 % contre le Covid-19
La société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé que son candidat vaccin était efficace à 94,5 % à l’issue de la troisième phase de test réalisée sur un échantillon de 30 000 personnes. La Commission européenne a également signé un contrat de précommande de 80 millions de doses.
9 novembre : Pfizer/BioNTech annoncent un premier vaccin efficace à 90 % contre le Covid-19
Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a annoncé que son candidat vaccin développé avec son partenaire allemand BioNTech était efficace à 90 % (annonce revue à la hausse depuis avec 95 %) contre le Covid-19, à l’issue de la troisième phase de test réalisée sur un échantillon de 44 000 personnes. La Commission européenne a signé un contrat avec le géant pharmaceutique, réservant 300 millions de doses du vaccin.
4 novembre : Le Danemark abat 17 millions de visons d’élevage
Après avoir détecté plusieurs foyers de contamination au coronavirus parmi les élevages de vison, animal dont il est le plus gros exportateur mondial, le Danemark a annoncé qu’il allait abattre l’ensemble du cheptel présent sur son territoire (soit 17 millions de bêtes). Une annonce sans précédent, même si les Pays-Bas, dont les élevages avaient été touchés eux aussi, ont également abattu plusieurs dizaines de milliers de ces animaux. Cette décision, qui a suscité la polémique et même entrainé la démission du ministre de l’Agriculture danois, était motivée par des cas de transmission du virus de l’animal à l’homme. Deux immenses charniers ont donc été creusés pour accueillir les cadavres des bêtes. Le 20 décembre, le gouvernement danois a annoncé que leurs dépouilles seraient déterrés d’ici 5 mois, quand le risque de contamination serait éloigné, et ce afin d’empêcher la pollution des sols.
2 novembre : Le reconfinement s’étend en Europe
La Belgique, le Royaume-Uni et l’Autriche ont décidé durant le weekend de Toussaint (31 octobre-1er novembre) de reconfiner leur population pour au moins 4 semaines. Une mesure qui s’est accompagnée en Autriche d’un couvre-feu de 20h à 6h du matin.
Au Portugal, un confinement a été décrété à partir du 4 novembre dans 121 des 308 communes du pays, appelant les personnes concernées à respecter un “devoir civique de confinement à domicile” . Les commerces sont invités à fermer au plus tard à 22h et les restaurants à 22h30.
28 octobre : La France se reconfine, l’Allemagne durcit ses mesures
Alors que deux tiers des Français étaient déjà soumis à un couvre-feu nocturne, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi 28 octobre un reconfinement général, à partir de vendredi 30 octobre et jusqu’au 1er décembre au moins. Les écoles restent ouvertes, mais les bars, restaurants et commerces non essentiel doivent fermer.
L’Allemagne de son côté a opté pour un “confinement limité” , semblable à celui du mois de mars. A partir de ce lundi, les restaurants, bars, installations sportives, culturelles et de loisirs restent fermés pour un mois. Les écoles restent ouvertes, de même que tous les magasins, avec des règles sanitaires strictes.
Les autres Etats de l’UE suivent la même trajectoire. La Belgique, pays où les hospitalisations ont atteint un niveau similaire à celui du début du printemps, a opté pour un couvre-feu de 22 heures à 6 heures (en Flandres, de minuit à 5 heures) et se prépare à de nouvelles mesures dans les prochains jours. L’Italie a également imposé un couvre-feu dans plusieurs régions, la fermeture des bars et restaurants à 18 heures, ainsi que la fermeture totale des salles de sport, cinémas et théâtres.
19 octobre : L’Irlande et le Pays de Galles annoncent un nouveau confinement de la population
La pandémie de Covid-19 poursuit sa progression en Europe, où 250 000 morts sont à déplorer selon un bilan réalisé par l’AFP, dont plus de 200 000 morts au sein de l’Union européenne.
Pour réduire les contagions et pouvoir “célébrer Noël correctement”, le Premier ministre irlandais Michael Martin a annoncé la mise en place d’un nouveau confinement, à partir du 21 octobre et pour six semaines. Cette mesure a contraint les commerces non essentiels à fermer, les bars et restaurants à ne servir que de la nourriture à emporter. Les écoles restent cependant ouvertes. Le Premier ministre gallois Mark Drakeford a également annoncé l’instauration d’un confinement à partir du 23 octobre et pour deux semaines, afin de soulager le système hospitalier et “éviter un confinement plus long”.
D’autres pays, comme la France, la Belgique et la Slovénie ont opté pour la mise en place d’un couvre-feu, interdisant les déplacements en soirée. En France, celui-ci est en place depuis le 17 octobre, et s’applique chaque soir de 21h à 6h en Ile de France et dans huit métropoles : Aix-Marseille, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Rouen, Saint-Étienne et Toulouse pour une durée de quatre semaines.
5 octobre : Paris passe en “zone d’alerte maximale”
Le gouvernement a décidé de placer Paris et les trois départements de la petite couronne (les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne) en “zone d’alerte maximale” pour au moins quinze jours, rejoignant ainsi la métropole d’Aix-Marseille et la Guadeloupe.
En conséquence, les bars de ces départements doivent rester fermés à partir du mardi 6 octobre. Les restaurants peuvent ouvrir en respectant un protocole sanitaire strict. Les centres commerciaux doivent réduire leur affluence en accueillant au maximum 1 client pour 4 m² de surface. Les universités doivent réduire de moitié le nombre d’étudiants accueillis en présentiel et le télétravail est plus que jamais conseillé. Les grands rassemblements de plus de 1 000 personnes et les rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique, les parcs et les jardins sont désormais interdits.
28 septembre : le cap symbolique du million de morts du Covid-19 dans le monde a été dépassé
Neuf mois après l’apparition du Covid-19, la pandémie a fait de plus d’un million de morts à travers la planète. Si les Etats-Unis, le Brésil et l’Inde restent les pays les plus touchés par la crise sanitaire, en Europe, la courbe des cas repart à la hausse et laisse planer la menace d’une seconde vague.
Dans ce contexte, les pays européens multiplient les restrictions pour lutter contre la propagation du virus. L’Espagne et les Pays-Bas demandent à leurs habitants de limiter les contacts et interdisent les rassemblements. Bien que moins touchée, l’Allemagne leur emboîte le pas en conseillant à ses citoyens résidant dans les zones les plus frappées par l’épidémie de limiter les rassemblements privés à 25 personnes dans l’espace public et à 10 personnes à la maison. La France a fait le choix de fermer les bars et restaurants dans les zones d’alerte maximale de diffusion du Covid-19, comme Aix-en-Provence, Marseille et la Guadeloupe et de restreindre leur ouverture dans d’autres villes comme Paris ou Lyon.
1er septembre : Une rentrée scolaire sous le signe du Covid-19
Alors que plusieurs pays européens font face à une recrudescence du nombre de cas de Covid-19, la rentrée des classes sous mesures sanitaires s’organise tant bien que mal. Des pays comme l’Espagne, un des plus touchés par cette deuxième vague, prévoient ainsi des règles strictes. Obligation du port du masque à partir de six ans, distanciation sociale et autres règles d’hygiène sont préconisées pour éviter la propagation du virus dans les écoles. En France, le masque est imposé dans tous les espaces scolaires – même en récréation – mais à partir de 11 ans. En Suède en revanche, les mesures adoptées sont beaucoup moins restrictives.
21 juillet : les Vingt-Sept adoptent le plan de relance
Les dirigeants européens ont adopté à l’unanimité le budget européen 2021-2027 ainsi que le plan de relance adossé, à l’occasion d’un Conseil européen à Bruxelles. Depuis février dernier et le début de la crise sanitaire, il s’agit de la première réunion physique entre les 27.
Baptisé “Next Generation EU” , le plan de relance prévoit d’investir 750 milliards d’euros pour soutenir les Etats membres, tirer les leçons de la crise et relancer l’économie. Sur cette enveloppe, 390 milliards d’euros sont accordés sous forme de prêts (remboursés par chaque Etat) et 360 milliards d’euros sous forme de subventions (remboursées en commun).
Le budget européen (ou cadre financier pluriannuel) pour la période 2021-2027 a été adopté pour un montant de 1 074,3 milliards d’euros. Il doit désormais être approuvé par le Conseil de l’UE et le Parlement européen.
30 juin : les Vingt-Sept s’accordent pour ouvrir leurs frontières extérieures à quinze pays tiers
Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement ont formellement approuvé la liste des pays tiers auxquels l’Union européenne ouvrira à nouveau ses frontières extérieures à partir du 1er juillet. La liste, préparée par les ambassadeurs des 27 pays de l’UE, fera l’objet d’une mise à jour toutes les deux semaines.
A ce jour, elle prévoit l’ouverture des frontières européennes à une quinzaine de pays qui présentent des conditions sanitaires équivalentes à celle des pays européens. Sont concernés : l’Algérie (bien que ses frontières restent fermées jusqu’à la fin de la pandémie), l’Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie, l’Uruguay ainsi que la Chine sous condition de réciprocité. A ce jour, la liste ne comprend ni les Etats-Unis, ni la Russie.
19 juin : les dirigeants européens engagent les discussions sur le plan de relance européen
A l’occasion d’un nouveau Conseil européen, les 27 dirigeants des Etats membres de l’UE se sont réunis par visioconférence pour débattre pour la première fois du nouveau plan de relance proposé par la Commission européenne. Au terme de quatre heures d’échanges, les chefs d’Etat et de gouvernement ont convenu de se retrouver, physiquement cette fois, lors d’un prochain sommet prévu pour la mi-juillet à Bruxelles et où se jouera l’essentiel des négociations. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ainsi que le président du Conseil européen Charles Michel ont rappelé à plusieurs reprises l’importance de parvenir rapidement à un accord.
4 juin : la Banque centrale européenne prolonge son programme d’aide d’urgence face à la pandémie
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a pris plusieurs décisions de politique monétaire pour faire face à la crise économique. Le montant accordé au programme d’achats d’urgence face à la pandémie (pandemic emergency purchase programme, PEPP) est augmenté de 600 milliards d’euros pour atteindre un total de 1 350 milliards d’euros et le programme est prolongé de six mois jusqu’en juin 2021. L’institution monétaire a également annoncé qu’elle conserverait les dettes qu’elle aura rachetées dans le cadre de ce programme “au moins juqu’à fin 2022″ . Cette décision a pour objectif de faire diminuer les taux d’emprunts sur les marchés, permettant ainsi aux Etats d’emprunter à moindre coût pour financer leurs différents plans de relance.
2 juin : en France et dans le reste de l’Europe, un retour à la normale optimiste mais prudent
Le début du mois de juin a été l’occasion pour plusieurs pays européens de franchir une nouvelle étape dans leurs plans de déconfinement. Ainsi, la France a mis fin aux limites de déplacement de 100 km et les bars et restaurants peuvent rouvrir (des restrictions s’appliquent selon les régions). En Espagne, la deuxième phase du plan de déconfinement a été mise en place dans la majeure partie du territoire depuis le 1er juin. En Italie, les frontières intérieures et extérieures du pays doivent ouvrir le 3 juin.
28 mai : Après l’Allemagne, la France se dote d’une application de traçage
Dans la nuit du 27 au 28 mai, l’Assemblée nationale et le Sénat ont approuvé la mise en place de l’application “StopCovid” . Celle-ci doit être opérationnelle pour le 2 juin, prochaine étape du plan de sortie du confinement pour la France. L’application fonctionnera par Bluetooth pour tracer les individus avec lesquels les personnes infectées par le virus entrent en contact pendant plus de 15 minutes et informer ces dernières afin qu’elles puissent s’isoler. Les données seront stockées pendant 14 jours.
En Allemagne, l’application Corona-Datenspenden a été présenté dès le 7 avril par l’Institut Robert-Koch et fonctionne sur la base du volontariat. Au Royaume-Uni, un essai pilote de la NHS coronavirus app est en cours sur l’île de Wight depuis le début du mois, mais l’application n’a pas encore été officiellement lancée.
27 mai : La Commission européenne dévoile son plan de relance devant le Parlement européen
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté mercredi 27 mai une proposition de plan de relance pour faire face aux conséquences de la pandémie. D’un montant initial de 750 milliards, celui-ci devrait permettre, grâce à des effets de levier, de mobiliser jusqu’à 1,85 billion d’euros d’ici 2027.
Sur ces 750 milliards d’euros, 500 milliards devraient prendre la forme de subventions directes accordées aux Etats, en tenant compte de la sévérité de l’impact du coronavirus. Les 250 milliards restants seraient accordés sous forme de prêts et remboursés par les Etats bénéficiaires. Baptisé “Next Generation EU” , l’instrument de la Commission devrait s’appuyer sur de nouvelles ressources propres à l’Union européenne. Des crédits supplémentaires doivent néanmoins être débloqués du budget pluriannuel 2014-2020 afin de répondre “dès que possible” aux besoins “les plus urgents” .
Le programme doit être approuvé à l’unanimité par les 27 chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que par le Parlement européen.
18 mai : la France et l’Allemagne dévoilent une initiative commune pour la relance européenne
A la suite d’un entretien par visioconférence, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont dévoilé une initiative franco-allemande pour la relance européenne face à la crise du coronavirus. Quatre principes doivent guider la réponse européenne :
- Renforcer l’autonomie stratégique de l’UE dans le domaine sanitaire : pour cela, le couple franco-allemand préconise de soutenir la recherche d’un vaccin au sein de l’Union européenne, de mettre en commun la production et les stocks d’équipements médicaux, de coordonner la réponse européenne en matière de marchés publics ou encore de définir des normes européennes communes ;
- Adopter un fonds de relance européen de 500 milliards d’euros : celui-ci serait intégré au budget pluriannuel de l’UE et permettrait à la Commission européenne de redistribuer l’argent aux régions les plus touchées par l’épidémie. Ce fonds s’ajouterait aux mesures déjà prises par l’Eurogroupe ;
- Accélérer les transitions écologique et numérique pour soutenir la nouvelle croissance de l’UE : le respect des objectifs du “Pacte vert” pour l’Europe, le développement de la 5G et la régulation des plateformes numériques doivent être intégrés dans les objectifs de croissance des Etats membres ;
- Renforcer l’intégration du marché unique : pour assurer le redémarrage de l’activité économique en Europe, la France et l’Allemagne préconisent d’encourager un commerce des produits de santé relocalisé au sein de l’UE, de moderniser la politique de la concurrence et les règles encadrant les aides d’Etat ou encore d’opérer une convergence sociale au sein du marché unique en adoptant un salaire minimum adapté aux situations nationales.
15 mai : le Parlement européen soutient un plan de relance à 2 000 milliards d’euros
A l’occasion de la session plénière du Parlement européen, les eurodéputés ont approuvé une résolution appelant la Commission européenne à présenter un plan de relance d’un montant de 2 000 milliards d’euros. Celui-ci devra être financé non pas “au détriment de fonds existants ou futurs” par l’intermédiaire du cadre financier pluriannuel mais par des fonds propres à l’UE. “Les investissements de relance doivent s’ajouter aux programmes financés par le CFP” , précise le communiqué de presse.
La présidente de la Commission européenne doit présenter son plan de relance devant le Parlement européen le 27 mai, à l’occasion d’une session plénière exceptionnelle.
13 mai : la Commission européenne présente une série de recommandations sur la réouverture des frontières intérieures de l’espace Schengen
La Commission européenne a dévoilé une série d’orientations et de recommandations destinées aux Etats membres pour organiser une levée progressive et concertée des contrôles aux frontières intérieures de l’UE. L’objectif est notamment de venir en aide au secteur touristique tout en assurant la sécurité des citoyens européens. Les principales annonces de la Commission :
- rétablir la libre circulation et la levée des contrôles aux frontières intérieures de l’UE entre les territoires présentant une condition épidémiologique similaire ;
- aménager les services de transport de manière à tenir compte des mesures de distanciation sociale ;
- réhabiliter des services touristiques en suivant un protocole sanitaire donné ;
- assurer l’interopérabilité des différentes applications de traçage au-delà des frontières nationales afin de surveiller l’évolution de l’épidémie tout en garantissant la protection des données personnelles ;
- garantir aux consommateurs des alternatives de report ou de remboursement de leurs réservations touristiques ;
- garantir aux entreprises du secteur touristique un accès à des financements pour maintenir leur activité ainsi qu’un accès au mécanisme de réassurance chômage (SURE) pour financer le chômage partiel des employés du secteur ;
- promouvoir les secteurs touristiques européens.
11 mai : Le déconfinement se poursuit progressivement en Europe
En France, le déconfinement s’organise de manière différencié dans les régions, en fonction de la circulation du virus, de la tension dans les services hospitaliers régionaux et des capacités de test (voir les cartes du ministère des Solidarités et de la Santé reprenant l’ensemble de ces indicateurs). Une deuxième phase du plan de déconfinement sera dévoilée le 2 juin en fonction de l’évolution de l’épidémie. D’autres pays européens (Bulgarie, Estonie, Finlande, Irlande et Roumanie) ont également choisi le 11 mai comme point d’étape dans le relâchement de leurs mesures de confinement. En Espagne, l’un des pays les plus touchés du continent, le plan de “retour à la normale” s’applique à une partie des régions à compter du 11 mai.
8 mai : la Commission invite les Etats membres à prolonger la fermeture des frontières extérieures de l’UE jusqu’au 15 juin
Dans un communiqué de presse en date du 8 mai, la Commission européenne a demandé aux pays européens de prolonger les mesures de restrictions temporaires de déplacements “non-essentiels” vers l’UE. Si certains Etats membres “prennent des mesures préliminaires pour assouplir les mesures de lutte contre la propagation de la pandémie, la situation reste fragile tant en Europe que dans le monde” , précise le communiqué.
6 mai : la Commission européenne prévoit une crise économique sans précédent en Europe
Mercredi 6 mai, la Commission européenne a publié ses prévisions économiques du printemps 2020 pour le reste de l’année. Elle prévoit une contraction de l’activité économique de l’ordre de -7,4% pour l’ensemble de l’UE et de -7,7% pour les pays de la zone euro. Le taux de chômage devrait atteindre 9% pour l’ensemble de l’UE et de 9,5% dans la zone euro. Dans le même temps, compte-tenu de la suspension des règles budgétaires et des conditions d’attributions des aides d’Etat, les dépenses des Etats sont en augmentation. La dette des pays de la zone euro devrait ainsi représenter près de 102% de leur PIB en moyenne, 95% en moyenne dans l’ensemble de l’UE en 2020.
4 mai : l’Italie engage le processus de déconfinement
Pays le plus touché d’Europe, l’Italie a initié son plan de déconfinement le 4 mai. S’il permet à plus de 4 millions de salariés de retrouver le chemin du travail, il reste territorialisé, les situations variant grandement d’une région à l’autre. La Calabre et la Vénétie ont par exemple autorisé la réouverture des bars et des restaurants, mais sans terrasses.
La reprise se veut également progressive, et plusieurs interdits restent en vigueur : les écoles restent fermés, probablement jusqu’à la rentrée de septembre, tout comme les musées, les commerces de détail et les bibliothèques, qui ne rouvriront pas avant le 18 mai. Si les Italiens peuvent se déplacer dans leur commune et retourner dans les jardins publics, l’attestation reste obligatoire.
23 avril : le Conseil européen charge la Commission de définir un plan de relance
Le 23 avril, le Conseil européen s’est réuni pour la quatrième fois depuis le début de la crise du Covid-19. L’enjeu était de taille pour les 27 chefs d’Etat et de gouvernement qui devaient s’accorder sur le plan de relance à moyen-terme. Les discussions se sont avérées compliquées. Si tous s’accordent sur la nécessité d’un budget pluriannuel revu à la hausse et adapté à la crise du coronavirus, les dirigeants des Etats membres ont affiché leurs divergences sur les modalités d’utilisation de ces nouvelles ressources. L’Italie, l’Espagne et la France militent pour des emprunts européens adossés au budget et souscrits directement par la Commission. Cette dernière reverserait ensuite les fonds aux Etats membres sous forme de subventions.
Les Etats dits “frugaux” défendent quant à eux l’option de prêts contractés par les Etats mais garantis par le budget européen. Cette solution permettrait aux Etats les plus endettés d’emprunter à moindre coût (la garantie européenne les rendrait en effet plus crédibles sur les marchés), mais elle ne les exonèrerait pas des remboursements et des taux d’intérêt.
Autre point sur lequel la Commission européenne devra trouver un juste équilibre entre les positions des 27 : le montant des contributions supplémentaires des Etats membres au budget pluriannuel. Au sortir du Conseil européen, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a estimé que les Etats devraient contribuer à hauteur de 2% de leur revenu national brut (contre 1,02% actuellement). Elle présentera sa proposition détaillée le 6 mai prochain.
Lors de ce Conseil, les chefs d’Etat et de gouvernement ont également approuvé les mesures d’urgence, à court terme, élaborées par les ministres des Finances de l’UE le 9 avril dernier. Les dirigeants européens ont donc approuvé ce plan, à hauteur de 540 milliards d’euros, décomposé en trois “filets de sécurité” :
- la mise en place du mécanisme de réassurance chômage SURE (100 milliards)
- des prêts accordés par la BEI aux PME touchées par la crise (200 milliards)
- l’activation du Mécanisme européen de stabilité (240 milliards)
20 avril : l’Allemagne engage le déconfinement
En Europe, quelques pays se sont engagés dans la voie d’un prudent déconfinement comme l’Autriche, le Danemark ou la Norvège (hors UE). En Allemagne, Berlin a jugé la pandémie désormais “sous contrôle” . Le pays qui apparaît pour l’instant comme l’Etat européen à avoir le mieux géré la crise sanitaire (près de 4 642 décès), grâce notamment à un large recours aux tests de dépistage, s’engage donc dans le déconfinement progressif. Ainsi, commerces d’alimentation, librairies, concessionnaires automobiles, magasins de vêtements et autres fleuristes peuvent de nouveau accueillir des clients. Fédéralisme oblige, la mesure sera appliquée de façon sensiblement différente dans les seize Länder du pays.
Malgré un ralentissement de l’épidémie observé en Europe, l’Organisation mondiale de la santé reste prudente. “L’épidémie elle est loin d’être jugulée” , avec des “chiffres constants ou accrus” dans l’est de l’Europe et au Royaume-Uni, prévient-elle.
17 avril : les eurodéputés accentuent la pression sur les Etats
Réunis en visioconférence, à l’occasion de la session plénière des 16 et 17 avril, les différents groupes politiques du Parlement européen ont lancé un appel commun en faveur d’un plan de relance massif. La proposition des eurodéputés défend la mobilisation de fonds “au-delà de ce que font déjà le Mécanisme européen de stabilité (MES), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque centrale européenne (BCE)” et invite les chefs d’Etat et de gouvernement à “frapper fort” lors du prochain Conseil européen du 23 avril, dédié au fonds de relance. Les eurodéputés prônent également “l’augmentation du cadre financier pluriannuel (CFP) et de nouvelles ressources propres” . La Commission européenne a annoncé qu’elle ferait une nouvelle proposition de budget pluriannuel (CFP) en prévision du Conseil européen.
15 avril : la Commission européenne présente une stratégie de déconfinement à l’échelle européenne
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé une “feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement du COVID-19″ , qui vise à coordonner les décisions des Etats membres en matière de déconfinement. Cette stratégie commence par établir une série de critères communs à respecter afin d’envisager une levée des restrictions. Ces critères sont :
- le contrôle de l’épidémie avec la stabilisation de la propagation du virus qui peut être visible à travers “une réduction durable du nombre de nouvelles infections, d’hospitalisations et de patients en soins intensifs” .
- une capacité de prise en charge suffisante par les systèmes de santé. La Commission européenne explique que “ce critère est essentiel car il indique que les différents systèmes nationaux de santé peuvent faire face à une augmentation future du nombre de cas après la levée des mesures”
- une capacité de surveillance adaptée, pour identifier et tester les nouveaux cas de contamination et ainsi surveiller l’évolution de la propagation du virus.
Une fois ces critères remplis, les Etats membres peuvent mettre fin aux mesures de confinement dès lors que leurs actions sont coordonnées, progressives, et en accord avec les recommandations des autorités sanitaires. La feuille de route préconise également de remplacer les restrictions générales par des mesures ciblées à certaines catégories de population pour les protéger du virus.
En marge de ces critères, la Commission européenne invite également les gouvernements à prendre une série de mesures supplémentaires pour mettre fin à la crise sanitaire :
- Mettre en place un système anonymisé de collecte des données pour suivre l’évolution de l’épidémie et l’efficacité des mesures de déconfinement.
- Développer les capacités de test et harmoniser les méthodes de test en l’absence d’un vaccin.
- Améliorer les capacités de prise en charge dans les hôpitaux et veiller à l’approvisionnement de matériel pour le personnel soignant.
9 avril : L’Eurogroupe s’accorde sur un plan de soutien européen
Les ministres des Finances européens ont adopté un plan de relance de 540 milliards d’euros. Il s’appuie sur trois axes principaux :
- le soutien aux entreprises, avec 200 milliards d’euros de prêts pour les petites et moyennes entreprises, accordé par la Banque européenne d’investissement (BEI);
- le soutien au chômage partiel, à hauteur de 100 milliards via le mécanisme SURE proposé par la Commission européenne le 2 avril;
- un accès au mécanisme européen de stabilité (MES) qui a pour but de fournir une aide financière aux Etats membres en période de crise. La conditionnalité de ce mécanisme, qui attisait les divisions, a été réduite à la condition “minimale” que ces fonds soient employés dans la lutte contre la pandémie.
L’accord doit encore être approuvé par les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres.
8 avril : Levée du confinement à Wuhan, état d’urgence déclaré au Japon, accélération de l’épidémie aux Etats-Unis
Après deux mois et demi de quarantaine, la ville de Wuhan, d’où est partie l’épidémie, est sortie du confinement le 8 avril à minuit (heure locale). Si les restrictions ont été progressivement levées depuis le 23 mars, les habitants peuvent désormais quitter la ville pour la première fois depuis 76 jours [Reuters].
Un peu plus tôt, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré l’état d’urgence pour faire face à l’épidémie. Effectif à partir du 8 avril, il devrait s’appliquer pour un mois. L’Ambassade de France à Tokyo en précise la portée dans un communiqué : “Sur cette base, les gouverneurs des préfectures concernées pourront adopter les mesures qu’ils jugent nécessaires pour freiner la propagation du Covid-19 au sein de leur territoire, telles que des demandes de rester confiné à son domicile, des fermetures d’établissements, comme les écoles, et de certains commerces non essentiels, des annulations d’événements et des réquisitions à des fins sanitaires” .
En parallèle, les Etats-Unis, eux, font face à une accélération du nombre de cas déclarés chaque jour. Sur 1,45 million de cas recencés dans le monde par l’université Johns Hopkins au 8 avril, 401 166 se trouvent aux Etats-Unis, ce qui fait du pays un nouveau foyer de la pandémie.
3-6 avril : L’épidémie ralentit en Europe
Dans plusieurs Etats européens le nombre de nouveaux cas déclarés chaque jour diminue progressivement. Le nombre de décès journaliers se stabilise en Italie et en Espagne, les deux pays européens les plus touchés par l’épidémie. En conséquence, plusieurs gouvernements envisagent un déconfinement progressif. Le 6 avril, l’Autriche est ainsi le premier pays européen à avoir annoncé des mesures détaillées de sortie de crise. L’OMS invite néanmoins les dirigeants à ne pas mettre fin au confinement de manière prématurée afin d’éviter une rechute, a indiqué l’un des porte-paroles de l’institution, Christian Lindmeier.
1er avril : Les Nations unies reportent la COP26 à 2021
Alors que la conférence sur le changement climatique devait se tenir à Glasgow au mois de novembre, les organisateurs de l’événement ont annoncé son report en raison des conséquences de la pandémie. “La décision du Bureau sur le report de la COP26 est malheureusement une mesure nécessaire pour protéger tous les délégués et observateurs”, explique le communiqué.
31 mars : La Commission européenne réagit face aux mesures prises en Hongrie
Lundi 30 mars, le parlement hongrois a voté en faveur d’une prolongation sine die de l’état d’urgence afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus. Dans un communiqué de presse, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a réagi en rappelant qu’aucune mesure d’urgence peut durer indéfiniment. Elle a également annoncé que la Commission européenne surveillera l’application des mesures d’urgence dans chacun des États membres de manière à s’assurer qu’elles respectent les valeurs fondamentales de l’Union.
28 mars : La Commission européenne annonce revoir sa proposition de cadre financier pluriannuel pour prendre en compte les conséquences économiques de l’épidémie
La Présidente de la Commission européenne a annoncé qu’elle préparait une nouvelle proposition de budget pluriannuel (cadre financier 2021-2027), pour prendre en compte les effets de la crise liée au coronavirus. Une annonce destinée à resserrer les rangs entre les Etats membres et à trouver une solution commune. Ursula von der Leyen n’a pas précisé toutefois si ces dépenses supplémentaires seraient intégrées dans la proposition de budget au détriment d’autres postes de dépenses ou si elles seraient compensées par une augmentation de la contribution des Etats au budget.Lors du dernier sommet consacré aux négociations les 20 et 21 février 2020, les dirigeants européens s’étaient divisés à la fois sur le montant total du budget et sur la répartition des dépenses.
26 mars : Le Parlement et le Conseil européen adoptent les mesures de soutien financier proposées par la Commission
Réuni en session plénière, le Parlement européen a adopté les mesures d’urgences proposées par la Commission européenne pour répondre à la crise. Les votes des parlementaires européens étaient en visioconférence avec un système de vote numérique, une première dans l’histoire de l’institution. Le Conseil doit ensuite formellement approuver ces mesures avant leur entrée en vigueur. Les eurodéputés ont ainsi voté en faveur de l’initiative d’investissement pour la réponse au coronavirus, un fonds de 37 milliards d’euros pour soutenir l’économie des pays touchés par la crise. Ils ont également approuvé l’extension du champ d’application du Fonds de solidarité de l’UE pour y intégrer les urgences de santé publique et ainsi débloquer 800 millions d’euros pour faire face à la crise. Les députés européens ont également voté en faveur de la suspension de l’application du règlement européen sur les créneaux horaires dans les aéroports afin de mettre fin aux vols d’avions “fantômes” pendant la pandémie.
Le Conseil européen a également approuvé les propositions de la Commission. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont par ailleurs donné aux ministres des Finances des pays de la zone euro un délai de deux semaines pour leur faire parvenir des propositions pour faire face aux conséquences économiques de la crise. Les ministres de l’Eurogroupe s’étaient rencontrés mardi 24 mars sans arriver à trouver un accord sur les mécanismes à mettre en place.
20 mars : La Commission européenne suspend l’application des règles budgétaires pour les Etats
Ursula von der Leyen a annoncé vendredi 20 mars l’activation de la clause dérogatoire générale aux règles budgétaires définies dans le Pacte de stabilité et de croissance. La mesure doit permettre aux gouvernements d’ “injecter dans l’économie autant que nécessaire” , affirme la présidente de la Commission, sans avoir à respecter les limites des 3% du PIB pour le déficit public et de 60% du PIB pour la dette. La décision a été validée par les ministres des Finances dans la journée du 23 mars.
Cette mesure d’exception concerne les 27 pays de l’Union européenne, mais elle a des répercussions plus importantes pour les membres de la zone euro. En effet, si les 27 Etats de l’Union européenne doivent respecter ces règles économiques et sont rappelés à l’ordre en cas de non-respect des normes, les membres de l’Eurogroupe encourent des amendes en cas d’infraction. Amendes qui seront donc levées dans le cadre de cette clause dérogatoire générale.
17 mars : l’Union européenne ferme ses frontières extérieures pour 30 jours reconductibles
Alors que des pays comme la France et l’Allemagne avaient décidé début mars d’interdire l’exportation de leur matériel médical, Ursula von der Leyen lance le 15 mars un appel à la solidarité des Etats membres face à cette crise. “Aujourd’hui, c’est l’Italie qui a rapidement besoin de grandes quantités de produits médicaux. Mais dans quelques semaines, d’autres pays en auront besoin” , alerte-t-elle. Les deux pays rétablissent leurs exportations.
En revanche, l’Union européenne décide de limiter les exportations de matériel médical hors de ses frontières : “en produisant plus, en conservant cette production au sein de l’UE et en partageant les uns avec les autres, nous pourrons protéger nos professionnels de santé, les patients et contenir la propagation du virus” , prévient la présidente de la Commission européenne.
Deux jours plus tard, l’Union européenne décide de fermer pour trente jours ses frontières extérieures et de réduire au strict nécessaire les déplacements pour faciliter l’acheminement du matériel médical. Le 18 mars, la France annonce qu’elle va adopter un projet de loi d’urgence décrétant “l’état d’urgence sanitaire” .
13 mars : l’OMS déclare que l’Europe est désormais l’épicentre de la pandémie
Déjà bien installé en Italie, le Covid-19 se propage extrêmement rapidement dans l’ensemble des pays européens. Le 13 mars, l’Organisation mondiale de la santé déclare que l’Europe est désormais l’épicentre de la pandémie. Le 15 mars, pour la première fois, le reste du monde recense un nombre de cas de coronavirus supérieur à celui constaté en Chine, d’après les chiffres de l’université Johns Hopkins. Avec l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et la France comptent parmi les 7 pays les plus touchés au monde.
12 mars : plusieurs Etats membres commencent à fermer leurs frontières et à confiner leur population
Face à cette situation, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement européens adoptent unilatéralement un certain nombre de mesures qui visent à réduire les contacts humains. Les écoles et universités, mais aussi restaurants, bars, cinémas, sont progressivement fermés dans la plupart des pays d’Europe et les événements sportifs ou culturels sont annulés ou reportés.
Un certain nombre d’Etats rétablissent également des mesures de contrôles à leurs frontières. La Slovaquie et la République tchèque comptent parmi les premiers pays à mettre en place ces contrôles dès le 12 mars. Ils sont imités dès le lendemain par le Danemark, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et Chypre. L’Allemagne et l’Espagne ferment également leurs frontières avec leurs pays limitrophes, dont la France, à partir du 16 mars.
Les mesures de confinement se succèdent elles aussi à mesure que l’épidémie avance. Après l’Italie, l’Espagne, la France depuis le 17 mars, ou encore la Belgique prennent des mesures drastiques en ce sens. Elles répondent à une logique de distanciation sociale définie par l’université Johns Hopkins comme le fait de “rester en dehors des lieux de rassemblement, éviter les rassemblements de masse, et maintenir une distance (environ 2 mètres) avec les autres lorsque cela est possible.”
11 mars : l’OMS qualifie la situation engendrée par le Covid-19 de “pandémie”
Cette situation conduit l’OMS à déclarer dans un premier temps un “état d’urgence sanitaire” puis à qualifier la situation de “pandémie” le 11 mars 2020. Si cette déclaration n’entraîne pas de mesures particulières, elle a pour effet d’accélérer la prise de décision au niveau international et européen. Ainsi, quelques heures après cette annonce, le président des Etats-Unis interdit, à compter du 13 mars pendant 30 jours, aux voyageurs étrangers en provenance d’Europe (à l’exception du Royaume-Uni et de l’Irlande) de se rendre sur le territoire américain. D’autres pays non-Européens comme l’Inde, Israël ou la Jordanie avaient préalablement annoncé refuser l’entrée sur le territoire de personnes en provenance de tout ou partie de l’Europe, ou ressortissants de certains pays d’Europe. Ces fermetures de frontières ont pour but de limiter la circulation du virus.
10-12 mars : l’Union européenne annonce des mesures de soutien financier
La France et l’Italie appellent à des réponses coordonnées au niveau européen. Demandée par le président français, une première réunion du Conseil européen se tient par visioconférence le 10 mars. A l’issue de celle-ci, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel présentent un premier plan de relance visant à soutenir les Etats européens dans leur lutte contre l’épidémie. Il est notamment prévu de débloquer 25 milliards d’euros pour soutenir l’économie et les différents systèmes de santé. Dans le même temps, un fonds d’investissement est créé pour la recherche d’un vaccin et la mobilisation des médicaments et matériels de protection des personnels de santé. Au niveau des Etats, la Commission européenne annonce que les contraintes budgétaires définies dans le pacte de stabilité et de croissance sont assouplies pour permettre aux différents gouvernements de financer des mesures exceptionnelles de soutien à leur économie. Une décision précisée le 20 mars (lire ci-dessus).
Le 12 mars, la Banque centrale européenne était quant à elle revenue sur l’application d’un certain nombre de règles financières afin de calmer la panique qui s’empare des marchés financiers. Parmi les mesures annoncées, le rallongement de programmes massifs de rachat de titres de dettes, qui permet de soulager la trésorerie des plus petites entreprises, mais aussi l’allègement de la règle qui oblige les banques à conserver un montant minimum de liquidités dans leurs trésoreries.
8 mars : première mise en quarantaine du nord de l’Italie
Le 8 mars, le président du Conseil italien Giuseppe Conte place en quarantaine les régions italiennes les plus touchées, avant d’étendre cette mesure le lendemain à l’ensemble du territoire par décret. Les Italiens ont dès lors l’obligation de rester chez eux, sauf pour des déplacements indispensables (courses, soins de santé, travail) à condition de présenter un justificatif.
28 janvier : l’Union européenne active son dispositif de crise
Le 28 janvier, face à la recrudescence de cas en Italie, la présidence croate de l’Union européenne prend une première mesure en déclenchant le dispositif pour une réaction politique en situation de crise. Activé en mode “partage d’information” , cet outil du Conseil permet de faire en sorte que les États membres et les institutions parviennent à une compréhension commune de la situation, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre.
Janvier 2020 : premiers cas signalés en Europe et premières mesures
Ce n’est qu’à la fin du mois de janvier que les premiers cas apparaissent en Europe, et plus particulièrement en France. Le 24 janvier 2020, trois personnes revenues de Chine sont identifiées comme ayant été contaminées par le virus. Malgré la mise en quarantaine des sujets infectieux, le virus se répand en Europe et frappe particulièrement l’Italie, qui recense 74 386 cas au 25 mars 2020.
Fin janvier, l’épidémie touche également le continent américain et l’Océanie.
Novembre – décembre 2019 : apparition du virus à Wuhan en Chine
Le nouveau coronavirus à l’origine de la pandémie de Covid-19 est signalé pour la première fois en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine. Le pays déclare officiellement son premier cas de contamination le 8 décembre à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie aurait cependant été contractée pour la première fois trois semaines plus tôt, selon un quotidien hongkongais.
D’abord très localisé, le virus se propage au reste de la Chine puis de l’Asie, avec un premier cas découvert en Thaïlande le 13 janvier 2020. D’autres cas sont aussi déclarés à bord de deux bateaux de croisière, le MS Westerdam et le Diamond Princess, en provenance respectivement de Hong-Kong et d’Okinawa (Japon). Les deux paquebots sont alors mis en quarantaine et ne peuvent accoster, pour éviter de favoriser la contagion. L’épidémie n’en est encore qu’à ses débuts. Elle sévit principalement en Asie, où l’ensemble des pays adoptent très rapidement des mesures de confinement de leur population.
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