La confiance dans les institutions européennes est à son plus haut niveau depuis 2007

Selon la dernière édition de l’Eurobaromètre, publiée vendredi 29 novembre, 51 % des Européens déclarent avoir confiance dans les institutions de l’Union – contre seulement 33 % pour leurs gouvernements nationaux. Depuis la pandémie, l’écart entre la confiance octroyée à l’Union européenne et aux gouvernements des États membres s’est considérablement creusé.

Ressource : L’enquête ESSEC sur les perceptions étudiantes de l’Union européenne.

Plus de la moitié (51 %) des répondants à l’Eurobaromètre d’automne ont déclaré avoir « plutôt confiance » dans l’Union européenne — soit le taux le plus élevé depuis 2007. Dans le même temps, seulement un tiers (33 %) des Européens déclarent avoir confiance dans leur gouvernement, et 37 % dans leur Parlement national.

D’importantes disparités subsistent cependant entre États membres.

  • La France est le pays dont la population est la plus dubitative vis-à-vis de l’Union européenne : seulement 35 % des Français déclarent avoir « confiance » dans l’Union.
  • À l’inverse, dans trois pays (Danemark, Lituanie et Portugal), plus des deux-tiers des répondants disent avoir plutôt confiance dans les institutions européennes — des chiffres toutefois légèrement en baisse par rapport au début d’année.
  • Le soutien en faveur de la monnaie unique a quant à lui atteint son niveau le plus élevé (74 %) depuis au moins 2004, année de publication des premiers Eurobaromètres.

En Pologne et en Lettonie, la confiance dans les institutions européennes a considérablement augmenté depuis avril : + 11 et + 10 points de pourcentage respectivement. C’est en Hongrie que l’on constate une des baisses les plus importantes — 41 % disaient avoir tendance à « ne pas avoir confiance » dans l’Union en avril, contre 47 % aujourd’hui.

Quel sens donner à ce gain de confiance dans le cycle européen actuel ?

  • Il s’agit de la première enquête de l’Union réalisée à l’échelle des 27 États membres depuis les élections européennes de juin, qui ont vu une nette progression des forces politiques de droite — notamment eurosceptiques — et un affaissement du centre.
  • Contrairement à 2007, lorsque 57 % des Européens déclaraient avoir « plutôt confiance dans l’Union » (soit le niveau le plus élevé), la croissance observée ces dernières années est stable depuis la pandémie de coronavirus.

Les principales préoccupations des Européens le montrent : de la guerre en Ukraine à l’immigration ou la situation internationale, les habitants des 27 considèrent l’échelon européen comme étant le plus pertinent pour faire face aux crises qui pèsent sur l’Union. Un tiers des répondants considère par ailleurs que celle-ci devrait prendre des mesures à moyen terme pour renforcer la sécurité et la défense européenne — qui occuperont une place centrale dans l’agenda de la prochaine Commission.

https://legrandcontinent.eu/fr/2024/11/29/la-confiance-dans-les-institutions-europeennes-est-a-son-plus-haut-niveau-depuis-2007/

Une nouvelle enquête Eurobaromètre montre un niveau record de confiance dans l’UE

Le dernier Eurobaromètre publié aujourd’hui révèle le plus haut niveau de confiance dans l’Union européenne depuis 2007 et le soutien le plus élevé jamais accordé à l’euro. L’enquête montre également que les Européens ont une vision plus optimiste quant à l’avenir. Ils aimeraient voir une UE plus forte et plus indépendante, en particulier face aux défis mondiaux actuels. 

La confiance dans l’UE est à son plus haut niveau en 17 ans

51 % des Européens ont tendance à faire confiance à l’UE, le résultat le plus élevé depuis 2007. La confiance dans l’UE est la plus élevée parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (59 %). 51 % des Européens ont déclaré faire confiance à la Commission européenne, ce qui constitue un autre record depuis 17 ans.

Près de trois quarts des répondants (74 %) déclarent se sentir citoyens de l’Union, le niveau le plus élevé depuis plus de deux décennies. En outre, plus de six citoyens de l’Union sur dix (61 %) sont également optimistes quant à l’avenir de l’UE.

Dans le même temps, 44 % des citoyens de l’Union continuent d’avoir une image positive de l’UE, tandis que 38 % d’entre eux en ont une image neutre et 17 % une image négative.

Des tendances positives ont également été observées dans la plupart des pays concernés par l’élargissement ayant fait l’objet de l’enquête. La majorité des citoyens ont tendance à faire confiance à l’UE* en Albanie (81 %), au Monténégro (75 %), au Kosovo (70 %), en Géorgie (58 %), en Macédoine du Nord et en Bosnie-Herzégovine (56 % pour ces deux pays) et en Moldavie (52 %). En Turquie, 42 % des personnes interrogées (quatre points de pourcentage de plus que lors de l’enquête précédente) ont tendance à faire confiance à l’UE, et 38 % en Serbie (+ 2 points de pourcentage). 38 % des répondants britanniques (+ 6 points de pourcentage) partagent également ce point de vue.

Les Européens veulent une UE plus forte, plus indépendante et plus durable

Près de sept répondants sur dix (69 %) conviennent que l’UE dispose d’un pouvoir et d’outils suffisants pour défendre les intérêts économiques de l’Europe dans l’économie mondiale. De même, 69 % d’entre eux s’accordent à dire que l’Union européenne est un havre de stabilité dans un monde en crise.

Selon les Européens, la sécurité et la défense (33 %) devraient constituer le principal domaine d’action prioritaire de l’UE à moyen terme, suivi par la migration (29 %), l’économie (28 %), le climat et l’environnement (28 %) et la santé (27 %). Par ailleurs, 44 % des citoyens européens pensent que c’est la garantie de la paix et de la stabilité qui aura la plus forte incidence positive sur leur vie à court terme, suivie par la sécurité alimentaire, sanitaire et des approvisionnements industriels dans l’UE et la gestion des migrations (toutes deux 27 %).

En ce qui concerne les domaines d’action spécifiques de l’UE dans le secteur propre, les Européens estiment que l’UE devrait d’abord donner la priorité aux énergies renouvelables (38 %), puis aux investissements dans l’agriculture durable(31 %), aux infrastructures énergétiques (28 %) et aux investissements dans les technologies propres (28 %).

Soutien historiquement élevé à l’euro et optimisme croissant à l’égard de l’économie 

L’enquête Eurobaromètre a enregistré le soutien le plus élevé jamais accordé à la monnaie unique, tant dans l’ensemble de l’UE (74 %) que dans la zone euro (81 %). En ce qui concerne la perception de la situation de l’économie européenne, 48 % des Européens (+ un point depuis le printemps 2024) la jugent bonne, tandis que 43 % (+ deux points) la jugent mauvaise. La perception de la situation de l’économie européenne ne cesse de s’améliorer depuis l’automne 2019. Bon nombre de citoyens (49 %) pensent que la situation économique européenne restera stable au cours des douze prochains mois.

La réaction de l’UE à la guerre en Ukraine bénéficie d’un soutien continu

Face à la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, près de neuf Européens sur dix (87 %) soutiennent l’idée d’apporter une aide humanitaire aux populations touchées par la guerre. 71 % des citoyens de l’Union sont favorables à des sanctions économiques contre le gouvernement, les entreprises et les particuliers russes, et 68 % acceptent l’idée d’apporter un soutien financier à l’Ukraine. Six personnes sur dix approuvent l’octroi par l’UE du statut de pays candidat à l’Ukraine et 58 % sont d’accord avec le financement par l’UE de l’achat d’équipements militaires en vue de les fournir à l’Ukraine.

La guerre en Ukraine continue d’être considérée comme la question la plus importante au niveau de l’UE (31 %) sur 15 thèmes (suivie de l’immigration à 28 % et de la situation internationale à 22 %), tandis que 76 % des répondants européens conviennent que l’invasion de l’Ukraine par la Russie constitue une menace pour la sécurité de l’UE.

Contexte

L’Eurobaromètre standard 102 (automne 2024) a été réalisé entre le 10 octobre et le 5 novembre 2024 dans les 27 États membres de l’UE. Au total, 26 525 citoyens de l’Union ont été interrogés en face-à-face. Des entretiens ont également été menés dans neuf pays candidats et candidats potentiels (tous à l’exception de l’Ukraine) et au Royaume-Uni.

Pour en savoir plus

Eurobaromètre standard 102

https://europa.eu/eurobarometer/surveys/detail/3215