Berlin approuve le label « vert » pour le gaz et le nucléaire – EURACTIV.fr

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La taxonomie de la finance durable de l’UE devrait attribuer temporairement le label « vert » à l’énergie nucléaire et au gaz fossile, une mesure approuvée par une partie du gouvernement et de l’industrie allemands.

La proposition de la Commission européenne d’inclure le gaz fossile et l’énergie nucléaire dans la taxonomie verte de l’UE a suscité de vives critiques en Allemagne. Peu de pays sont aussi opposés au nucléaire, tandis que l’inclusion du gaz est difficile à accepter pour les Verts.

Alors que les observateurs s’attendaient à ce que le gouvernement allemand relâche son attention sur la question du gaz, compte tenu des prix élevés de ce combustible et de la situation difficile de l’approvisionnement, il ne l’a pas fait.

«  Le gaz naturel est une technologie de transition importante pour nous en vue de la neutralité en matière de CO2, et l’inclusion du gaz naturel dans l’acte délégué en tient compte  », a déclaré Steffen Hebestreit, porte-parole principal du chancelier Olaf Scholz, mercredi (6 juillet).

Il a également souligné l’opposition du gouvernement au nucléaire.

Étant donné que le Conseil ne devrait pas réunir une majorité de 20 pays contre la proposition de la Commission, les investissements dans le nucléaire et le gaz seront qualifiés de « durables  » à partir du 1er janvier 2023.

Le gouvernement tripartite de Berlin est depuis longtemps divisé sur la question. Les Verts rejettent catégoriqement l’idée d’apposer un label de durabilité, même temporaire, sur l’énergie nucléaire et le gaz fossile, une position qui n’a fait que s’intensifier après l’attaque de la Russie en Ukraine.

« Au lieu d’une taxonomie qui prépare notre sortie de la dépendance énergétique, ce sont M. Poutine et les géants de l’énergie fossile qui en profitent maintenant  », a déclaré Rasmus Andersen, chef des Verts allemands au Parlement européen.

«  La proposition de la Commission européenne édulcore le bon label de durabilité  », a déclaré en janvier Robert Habeck, ministre de l’Economie et de l’Action climatique des Verts.

Si les Verts sont consternés, le SPD social-démocrate et le FDP libéral avaient toujours salué l’inclusion du gaz.

L’actuelle ministre du Développement, Svenja Schulze, a déclaré aux participants de la COP26 que l’inclusion du gaz dans la taxonomie était cruciale pour l’Allemagne. «  Si nous ne pouvons pas financer le gaz, alors le charbon sera prolongé  », a-t-elle déclaré.

L’inclusion du gaz dans la catégorie des énergies durables sous conditions était «  conforme à la position du gouvernement fédéral  », a précisé un porte-parole du gouvernement en janvier, après que les médias ont fait état de conflits internes sur cette question.

Scholz se désinteresse du sujet

Le chancelier Olaf Scholz s’est toujours montré désinvolte à l’égard de cette affaire. Il a tendance à souligner que la taxonomie n’est «  qu’un cadre financier  ».

Situation qui ravit l’industrie allemande : «  le Parlement européen a franchi un obstacle de taille pour le financement de la transition énergétique européenne  », a expliqué Holger Lösch, vice-PDG de la plus grande association industrielle allemande, la BDI.

«  Avec la taxonomie de l’UE, la voie est désormais libre pour les flux financiers dans la transition du charbon et du gaz naturel vers les gaz renouvelables et alternatifs — cela donne à l’industrie une sécurité en matière de planification. Le gaz est notre technologie de transition pour l’ère des énergies renouvelables  », a-t-il ajouté.

Berlin divisé sur les règles européennes de financement vert

Alors que l’Union européenne finalise l’élaboration de ses règles en matière de financement écologique, la fuite d’un projet proposant que le nucléaire et le gaz soient qualifiés d’énergie de transition a suscité des plaintes à Berlin, où la coalition se divise sur le sujet.

Pas de procès

Alors que l’Autriche et le Luxembourg, tout aussi opposés à l’énergie nucléaire que l’Allemagne, ont annoncé depuis longtemps leur intention de porter l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), l’Allemagne avait entrepris de gagner du temps. Les ministres écologistes ont déclaré qu’ils «  examinaient  » la possibilité d’une action en justice.

Sous la pression de leurs partenaires de coalition, les Verts allemands étaient susceptibles d’abandonner cette possibilité. «  Nous ne considérons pas que porter l’affaire en justice soit la décision la plus appropriée dans cette situation », a déclaré  à EURACTIV M. Hebestreit en leur nom.

Les Verts allemands s’étaient précédemment abstenus de s’opposer à la proposition sur la taxonomie de manière trop évidente étant donné que «  les relations franco-allemandes ne doivent pas être affectées par un nouveau différend au sujet du nucléaire. Nous avons besoin d’un compromis sur les investissements durables  », expliquait Sven Giegold, responsable politique de premier plan, en novembre 2021.

L’entreprise française EDF est considérée comme la principale bénéficiaire de la taxonomie, dans la mesure où les investissements dans son parc nucléaire en difficulté seront probablement considérés comme durables en 2023.

Complément d’analyse : https://lessentiel.novethic.fr/blog/l-actu-1/post/taxonomie-le-parlement-europeen-valide-l-inclusion-du-gaz-et-du-nucleaire-955

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https://www.euractiv.fr/section/energie/news/taxonomie-europeenne-berlin-approuve-le-label-%E2%80%89vert%E2%80%89-pour-le-gaz-et-le-nucleaire/