Les groupes au Parlement européen : les Conservateurs et réformistes européens (CRE)

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Actualité


02.07.2019

Steven Kakon

Que défend le groupe eurosceptique au Parlement européen ? Quelles sont les forces qui le composent ? Quel poids ont-elles dans leurs pays respectifs ?

Le coprésident du groupe CRE au Parlement européen, Ryszard Legutko - Crédits : Parlement européen / Flickr CC BY-NC-ND 2.0

Le coprésident du groupe CRE au Parlement européen, Ryszard Legutko – Crédits : Parlement européen / Flickr CC BY-NC-ND 2.0

16 pays, 62 eurodéputés

Le groupe « CRE » (ECR en anglais), institué en 2009, constitue la sixième force du Parlement européen avec 62 eurodéputés issus d’une vingtaine de partis, soit 8 % des sièges de l’hémicycle. Les députés issus d’un même pays peuvent provenir d’un seul ou de plusieurs partis, coalisés ou non dans une même liste lors des élections européennes. Il est situé à la droite de l’échiquier politique et ses membres prônent, dans une large mesure, le libéralisme économique, le conservatisme sociétal, la diminution de l’immigration et l’affaiblissement de l’Union européenne.

Les ultraconservateurs polonais du parti Droit et justice (PiS) en constituent le noyau dur avec une délégation forte de 26 élus (sur les 51 dévolus à la Pologne). Viennent ensuite les Frères d’Italie (FDI, 5 sièges), les Conservateurs britanniques (Tories) qui disposent, comme le Parti démocratique civique de République tchèque et les Néerlandais du Forum pour la démocratie (FvD), de 4 sièges. Les 3 nationalistes espagnols de la formation « Vox » ont également fait leur entrée au Parlement sous la bannière du CRE. La Belgique y envoie aussi 3 membres de l’Alliance néoflamande (N-VA), tout comme les Démocrates de Suède (SD). Les autres partis, issus de Bulgarie, Slovaquie, Allemagne, Lituanie, Lettonie, Grèce et Croatie, disposent chacun d’un à deux eurodéputés.

Les coprésidents du groupe ECR sont le Polonais Ryszard Legutko et l’Italien Raffaele Fitto.

Une position antifédéraliste

Antifédéraliste et attaché à la souveraineté des Etats membres, l’ECR se dit lui-même « euro-réaliste« . Il estime que « l’Union a un rôle à jouer au XXIe siècle, mais qu’elle devrait se concentrer sur la mise en œuvre de la coopération entre ses États membres et sur la recherche de solutions pratiques aux problèmes et enjeux des années 2050, et non pas des années 1950« . Il souhaite notamment, grâce à une Europe « plus flexible et décentralisée », en réduire la « paperasserie ».

Le groupe plaide en outre « pour l’égalité de traitement de tous les États membres, en poussant l’UE à être plus responsable sur le plan fiscal, en trouvant de nouveaux moyens de relier les personnes et les entreprises, en créant des solutions à la crise des migrants et à la menace terroriste et en adoptant une approche globale pour accroître la compétitivité européenne sur la scène mondiale ».

 

De 2014 à 2019, quelle évolution des suffrages ?

En 2014, le groupe CRE comptait 70 eurodéputés issus de 15 Etats membres. En 2019, il en compte 63 issus de 16 pays.

Le PiS, au pouvoir en Pologne, est arrivé en tête lors des élections européennes de mai 2019 avec 45 % des voix, deux fois plus qu’en 2014.

Le parti nationaliste espagnol Vox, formation créée il y a six ans, a pour sa part presque quadruplé son score, passant de 1,6 % en 2014 à 6,2 % en 2019, ce qui lui permet d’être représenté dans l’hémicycle.

Les Frères d’Italie, eux, ont réuni 6,5% des voix et gagné 2 sièges par rapport à 2014.

A l’inverse, les Conservateurs britanniques n’ont récolté que 8,84 % des suffrages aux européennes de 2019. Fortement affaiblis par l’incapacité de la Première ministre Theresa May à mener à bien le Brexit, ils ont perdu 15 sièges par rapport à 2014. A l’époque, les Tories avaient obtenu 23,05 % des voix.

La N-VA flamande a quant à elle chuté de 7 points par rapport à 2014, récoltant 25 % des suffrages en 2019.

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