Européennes : le programme du Rassemblement national (RN) en 2 minutes



Actualité


17.05.2019

Justine Daniel

Portée par Jordan Bardella (RN) pour les élections européennes du 26 mai, la liste « Prenez le pouvoir » propose « une Europe des nations et des peuples« . Voici les principaux points de son programme.

Logo du Rassemblement national - Crédits : Rassemblement national

Logo du Rassemblement national – Crédits : Rassemblement national

Dans son programme, le RN propose de « tout changer aussi bien dans le fonctionnement des institutions [de l’UE] que dans leurs grandes orientations politiques« . Et propose une « Europe des nations et des protections, respectueuse des souverainetés et des singularités nationales« .

« L’Europe : une civilisation en héritage et en partage, une histoire et des nations« 

La construction européenne est « une étape vers le mondialisme total par la suppression des frontières et des protections« . L’UE est, elle, devenue un « espace ouvert à tous les vents« , et fait preuve d’un « laxisme » qui permet « l’immigration clandestine qui se cumule à une immigration régulière massive« .

Le RN propose donc de « promouvoir nos valeurs de civilisations européennes […] puis[ées] dans la Grèce et la Rome de l’Antiquité puis dans la chrétienté et l’humanisme de la Renaissance« .  

Cela implique de défendre une « politique ambitieuse de développement des pays en Afrique […] pour maitriser les flux migratoires vers l’Europe« . Et en termes de politique migratoire, de « rétablir les contrôles aux frontières » et d’engager une « vraie politique de dissuasion de l’immigration » qui se traduit par la « priorité nationale pour les aides« , l' »expulsion systématique des clandestins » ou encore « l’arrêt de l’immigration légale« .

Le RN souhaite aussi « mener et gagner la guerre contre l’islamisme« , une « menace » à laquelle « les pays d’Europe sont très vulnérables« . Il s’agit d' »expulser les islamistes étrangers » et de « fermer les mosquées radicales« .

Le fonctionnement de l’UE encourage la « concurrence déloyale » des travailleurs à l’intérieur de l’UE et des biens et services avec ceux produits ailleurs dans le monde « qui ne respectent pas nos normes sanitaires, sociales, environnementales« .

Le RN propose donc d' »abrog[er] la directive sur le travail détaché« . Afin de « mettre en œuvre le patriotisme économique« , il souhaite donner la « priorité aux entreprises françaises dans la commande publique » et créer une « responsabilité nationale de l’entreprise (RNE) pour encourager les comportements vertueux » : « refus des délocalisations » ou « embauche d’une main d’œuvre nationale« .

S’agissant de la politique commerciale, le RN défend le rétablissement des « protections douanières (taxes, quotas)« . Et pour « favoriser la relocalisation des activités humaines« , il propose de « détaxer les circuits courts » et « surtaxer les importations« .

Le RN souhaite « refuser les alignements sociaux et fiscaux » à l’échelle européenne ainsi que la création d’un impôt européen alors que les Français « subissent [déjà] un niveau d’imposition confiscatoire » qu’il veut « baisser« , de même que la contribution de la France au budget de l’UE.

« L’Europe des nations : une nouvelle organisation institutionnelle« 

Dans un second temps, le fonctionnement de l’UE est jugé « opaque, antidémocratique et punitif« . Car la Commission européenne détient seule le droit d’initiative – un pouvoir « exorbitant » – le Parlement n’étant « qu’une simple chambre d’enregistrement« . Et elle « méprise le peuple dans son ADN« . Par exemple, « le choix démocratique des Britanniques en 2016 est ignoré et piétiné« .

Le RN propose donc « une nouvelle organisation institutionnelle« . A l’heure actuelle, les « peuples » et « les Etats membres » sont « écartés » du processus de décision.

Il s’agit de « supprimer la Commission européenne […] au profit du Conseil et du Parlement« . L’initiative de « coopérations européennes » serait entre les mains des chefs d’Etat et de gouvernement (Conseil européen). Et « chaque Etat membre doit pouvoir décider s’il s’implique ou non dans une politique de coopération« .

Le Parlement européen serait chargé « d’élaborer les textes« , ses membres « devraient être des parlementaires nationaux délégués par les Etats membres« . Le RN propose enfin un référendum d’initiative citoyenne (RIC) « au niveau national pour orienter les décisions« .



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