BEI : jusqu’à 1,7 milliard d’euros mobilisés pour la transition énergétique

Un article publié par notre partenaire Toute l’Europe.


Un quart des financements de la Banque européenne d’investissement (BEI) est aujourd’hui dédié à la protection de l’environnement et à la transition énergétique. Par un effet de levier, l’institution espère bientôt permettre la mobilisation de plus d’1,7 milliard d’euros en faveur de projets « verts ».


Alors qu’elle est devenue une « priorité de ses actionnaires » (les 28 Etats membres de l’UE), la lutte contre le changement climatique occupe désormais une place centrale à l’agenda de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le 7 juin, cette institution de financement de l’UE a annoncé qu’à terme, « au moins » 1,7 milliard d’euros pourraient être mobilisés en faveur de projets verts, au travers de deux mécanismes.

Prêts et garanties

La BEI encourage d’abord les PME et les collectivités à investir dans la transition énergétique, grâce à des prêts à taux « préférentiels » accordés aux banques HSBC France et Crédit agricole, complétés de « garanties« .

Les sommes accordées à la HSBC par la BEI – 250 millions d’euros assortis d’une garantie de 200 millions d’euros du Fonds européen d’investissement, filiale de la BEI – permettront ainsi de prêter « jusqu’à 500 millions d’euros » à des PME et des entreprises à capitalisation moyenne (MidCaps) pour financer des projets « essentiellement » dans le domaine de la transition énergétique.

Dans le cadre d’un nouveau partenariat, le groupe Crédit Agricole SA recevra quant à lui 500 millions d’euros, échelonnés en deux tranches de crédits permettant de financer les projets verts de « PME, entreprises de taille intermédiaire, entités publiques, exploitations agricoles ou collectivités locales« , pour un montant total de 1 milliard d’euros.

Fonds dédiés

En outre, dans le cadre du Plan Juncker, la BEI participe à deux fonds. Elle intervient à hauteur de 30 millions d’euros (aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations et d’autres investisseurs institutionnels) auprès du fonds Pearl Infrastructure, dont le but est de répondre à « l’augmentation des besoins de financement des industriels et des collectivités locales pour moderniser et optimiser des infrastructures [environnementales] vétustes » ; et « répondre aux contraintes règlementaires européennes grandissantes en matière environnementale« .

La banque de l’UE participe également à hauteur de 50 millions d’euros dans le fonds Breakthrough energy ventures Europe, auquel est aussi associé la Commission européenne et Breakthrough energy, présidé par Bill Gates. Ce fonds « contribuera à l’essor d’entreprises européennes innovantes et à la mise sur le marché de technologies énergétiques propres radicalement novatrices » et « financera des opérations innovantes très risquées« , explique la BEI. Il ciblera cinq secteurs principaux : l’électricité, les transports, l’agriculture, la production manufacturière et la construction.

Autant d’opérations qui « témoignent clairement de nos priorités stratégiques : le financement de l’innovation et de l’environnement« , selon Ambroise Fayolle, le vice-président de la BEI en charge de l’innovation. D’après lui, les partenariats public-privé sont également indispensables pour répondre à ces défis et atteindre la cible proposée par la Commission européenne, à savoir la neutralité carbone en Europe d’ici à 2050.


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